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L’alimentation, notre première médecine ?

Posté le 1 Sep, 2014 dans Articles Santé | 10 commentaires

L’alimentation, notre première médecine ?

Quel est le point commun entre le diabète, les troubles cardio-vasculaires, l’hypertension, l’ostéoporose, la dépression, le surpoids, le burn-out, le stress,  l’hypercholestérolémie ou encore les troubles dégénératifs ? Ils sont tous en relation directe avec la qualité de l’alimentation et la pratique d’une activité physique régulière. Car effectivement, sans une nourriture adaptée et une sollicitation suffisante de nos cellules, votre organisme ne peut pas maintenir son homéostasie.

« Nous sommes ce que nous mangeons »

Lorsque vous mangez un fruit, vous le croquez avec vos dents, vous le digérez avec votre salive et votre estomac, vous l’assimilez avec votre intestin. Les nutriments passent alors dans votre sang, puis dans vos cellules et exercent enfin leurs rôles, dictés par votre code génétique qui s’adapte lui même à votre environnement. Pour ainsi dire, les constituants de cette pomme font désormais partie intégrante de vos cellules.

La machinerie cellulaire est magnifiquement efficace : en toute circonstance, elle maintient son état d’équilibre, ce que l’on appelle son homéostasie. C’est un peu comme si nous disposions d’un super maitre d’œuvre pour notre maison, capable de la maintenir en parfait état quoi qu’il arrive : tout appareil cassé serait réparé ou remplacé, toute pièce vieillissante serait automatiquement rénovée ou rebâtie, tout serait toujours parfaitement rangé et si, malgré tous ces efforts, la maison ne remplissait plus pleinement son rôle, nous serions immédiatement relogés. Plutôt sympathique comme perspective, non ?  C’est ce que fait la cellule face aux agressions ou aux perturbations permanentes auxquelles elle est exposée. Elle va même jusqu’à programmer sa propre mort afin de laisser la place à une jeune cellule fonctionnelle. Tout se complique lorsque les facteurs agressants (l’environnement, les molécules chimiques, le stress oxydatif, une sollicitation trop importante, etc.) deviennent trop importants ou lorsque la cellule ne dispose pas des nutriments essentiels à son bon fonctionnement. Imaginez un peu comment réagirait notre maitre d’oeuvre s’il se faisait livrer des parpaings à la place de briques, ou si on lui demandait de bâtir des murs sans son équipe d’ouvriers. Ça coincerait… C’est ce qu’il se passe face à la maladie : la cellule ne parvient plus à maintenir son homéostasie, les échanges sont perturbés et elle ne peut plus jouer efficacement son rôle de défense. Elle se désadapte ainsi de son environnement, au risque d’anticiper la programmation de sa propre mort. Apparaissent alors des troubles fonctionnels, à savoir des altérations de la qualité de vie, voire des perturbations biologiques, préambule à l’expression de pathologies métaboliques ou dégénératives.

Face aux maladies de société, nous avons développé une médecine allopathique fondée sur la biologie moléculaire. Pour faire simple, face à un dysfonctionnement cellulaire, les recherches se concentrent sur la molécule à élaborer pour rétablir un fonctionnement optimal (molécule qui sera bien entendu brevetée par les laboratoires pharmaceutiques). L’organisme va naturellement réagir en conséquence pour s’adapter à cette perturbation extérieure : ainsi, le blocage d’une réaction enzymatique permet certes de réduire la production de la molécule à l’origine du dysfonctionnement, mais n’est pas dénué d’effets secondaires, en bloquant notamment toutes les autres molécules produites en aval. Prenons l’exemple des statines pour bien comprendre cette notion : lorsque vous présentez un taux de LDL-cholestérol trop important, il est fréquent de vous voir prescrire une statine. Cette dernière bloque une enzyme dans l’organisme, l’HMGCoA réductase, permettant la synthèse de cholestérol endogène (qui rappelons-le, constitue plus de 80% de la valeur mesurée à travers une prise de sang) : ce blocage est à l’origine de la moindre production par l’organisme d’une autre molécule, pourtant indispensable à son bon fonctionnement, le CoenzymeQ10. Il s’en suit alors un risque accru de fatigue, associé à d’autres conséquences de la prise de cette statine, notamment des douleurs musculaires voire une destruction des fibres musculaires (rhabdomyolyse).

Certes, la médecine devient de plus en plus précise et efficace sur un organe cible ou dans la compréhension du génome humain, ce qui représente des avancées considérables en matière de santé, mais elle ne doit pas occulter l’individu dans sa globalité et l’impact de son environnement. L’approche allopathique s’oppose à l’approche holistique de la santé, pourtant principe fondateur de la vie. Au même titre que l’alimentation dite moderne s’éloigne dramatiquement de celle pour laquelle notre capital génétique a été programmé : en l’espace de 10 000 ans, le génome humain a évolué de moins de 0,001%. Pourtant, notre modèle alimentaire a été complètement bouleversé en quelques décennies : des baies , des légumes, des graines et de la viande sauvage, nous sommes passés aux sodas, au fast-food, aux céréales soufflés, à l’aspartam, aux plats préparés, au poulet élevé aux hormones et aux antibiotiques. Autant dire le lie de la plupart des maladies modernes dans une société d’abondance alimentaire : la consommation à remplacé l’alimentation, dans un environnement où le plaisir gustatif artificiellement exacerbé surclasse l’importante du contenu de l’assiette sur la santé.

Nous sommes les principaux acteurs de notre santé. Nous avons le pouvoir de choisir ce que nous voulons mettre dans notre assiette, le pouvoir de bouger davantage ou de s’accorder des moments de détente intérieure. L’alimentation est notre premier médicament : c’est là une merveilleuse opportunité pour prendre soin de notre santé ! 

 

Anthony Berthou

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10 Commentaires

  1. Bonjour,

    OK! Mais une fois qu’on a dit ça !!

    On est victime en permanence des supercheries des industriels on nous ment.
    Exemple : on achète du miel à nos enfants en pensant que c’est bon pour la santé…
    Puis on apprend que celui-ci vient en partie de Chine et que les abeilles n’ont jamais vu le jour et fabriqué ce même miel avec du …sucre et de l’eau.
    Nous sommes au même titre que beaucoup de bien devenu des êtres de consommations.
    Désolé pour ce message un peu pessimiste mais c’est bien de nous faire la morale mais il serait bon (pour ceux qui ont le pouvoir de faire qqchose)de revoir notre système de consomation en amont.
    Cordialement

    • Bonsoir,

      Il ne s’agit nullement de vous faire la morale, bien au contraire. Cet article n’est qu’une introduction à une réflexion globale sur le rôle de l’alimentation sur la santé : les autres articles vous apportent des conseils plus pratiques. Acheter des produits locaux, bruts ou peu transformés participe déjà à une révision du système de consommation de manière simple, accessible et économique.

      Cordialement,

  2. Anthony…y a t il un moyen de pouvoir dialoguer concernant tes produits et mes soucis physiques qui m’handicape dans mon métier et le tri. Cordialement.
    Je t’ai mis un mess sur FB.

  3. Article qui laisse matière à réfléchir sur notre alimentation actuelle…une grande source d’inspiration pour moi en tous cas !

  4. Voilà une approche clairement exprimée de l’impact de l’alimentation sur notre bien-être et notre santé. Il est grand temps de prendre conscience de notre responsabilité également dans l’installation de beaucoup de nos maladies. Je ne dis pas toutes. Mais beaucoup. Autant un fumeur pourra faire le lien entre sa consommation de tabac et un cancer du poumon, ou une bronchite chronique, autant on a bien plus de mal a faire entendre le lien entre alimentation et maladie. Même si les messages a la télé (5 fruits et légumes par jour, pour votre santé ne consommer pas trop gras, trop sucré…) sont désormais systématique pour certains produits.
    Mais il reste à chacun de faire le choix de ce qu’il met dans son caddie d’une manière général, et pour les plus curieux, de lire au moins les valeurs pour 100 gr des étiquettes en glucide (les sucres) et lipides (le gras). C’est à la portée de TOUS.

  5. merci Anthony ces messages sont très clairs !

  6. Découvrez La Santé dans l’Assiette, le film sur le rapport entre santé et alimentation !

    Le film met en avant l’hypothèse selon laquelle le renoncement aux produits d’origine animale et industriellement transformés permettrait de soigner – voire guérir, la quasi totalité des « maladies de société » qui frappent tous les pays occidentaux.

    Favoriser la protéine végétale, le bio et la provenance locale, c’est améliorer sa santé, l’économie, l’environnement et la condition animale.

  7. Bonjour Je viens de m’inscrire à votre newsletter puisque au gré de mes recherches je viens par la même occasion de découvrir votre site,que je trouve très bien fait ,Bravo,Merci!!

    J’ai une question en particulier, ma soeur, qui est enceinte de 4 mois environ , après un dosage de l’iode a apprit qu’elle a un taux d’iode très très faible environ 18 micron.
    Après renseignements auprès de notre médecin référent, généraliste homéopthe et acupuncteur,nous savons que le bébé a pris ce dont il avait besoin , il a préconisé un traitement à ma soeur, pour détertminer la cause de cette hypothyroidie d’avant sa grossesse.
    Ma question est de savoir quels sont les aliments qui ont un effet « nul » sur la thyroide, ou effet eu thyroidienpour éviter d’agraver son hypothyroidie ,tout en poursuivant son traitement…
    Je vous remercie beaucoup!!
    Emmanuelle.

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