Lorsque l’on parle de protéines, on pense bien souvent aux muscles ou à la viande. Or, au-delà d’être apportées par de nombreux aliments animaux comme végétaux, les protéines jouent des rôles multiples sur la santé. Toutes vos cellules, vos hormones, vos enzymes, les anticorps de votre système immunitaire ou encore vos neuromédiateurs sont en effet constitués d’acides aminés. Toutes les protéines se valent-elles ? Quels sont les risques d’un manque ou au contraire d’un excès de protéines ? Comment équilibrer les différentes sources protéiques ? Voyons ceci en détails. Comment sont organisées les protéines ? L’acide aminé est la structure unitaire des protéines. Il constitue des peptides lorsque l’enchaînement d’acides aminés est inférieur à 10, des polypeptides quand l’enchaînement se situe entre 10 et 50. On parle de protéines lorsque l’enchaînement est supérieur à 50, que la molécule se replie sur elle-même pour obtenir une forme spécifique et qu’éventuellement plusieurs chaînes peptidiques s’associent entre elles. Pour être fonctionnelle, une protéine ne se contente pas d’être un simple enchaînement d’acides aminés. Ce dernier représente la structure primaire de la protéine. La façon dont elle se replie localement et dans l’espace forme respectivement les structures secondaires et tertiaires, l’association possible de plusieurs peptides représentant enfin la structure quaternaire. Certains nutriments peuvent interagir pour stabiliser la structure protéique, à l’image du Zinc ou du soufre à l’origine des ponts disulfure. Imaginez une pelote de laine constituée...
Lire la suiteHydratation à l’effort : pourriez-vous mourir à vouloir trop bien faire ?
Crédit photo : Thierry Sourbier. Quel titre racoleur, allez-vous peut-être penser… et bien, pas tant que ça, le sujet est sérieux si vous êtes pratiquant d’épreuves de longue durée. En effet, alors qu’un des préceptes de la nutrition sportive conventionnelle depuis les années 80 est de boire abondamment pour prévenir la déshydratation (et il l’est encore pour beaucoup), un autre courant évoque le revers possible de cette médaille. A vouloir suivre ce conseil de manière consciencieuse, vous pouvez en effet « trop » boire et provoquer ce que l’on appelle une hyponatrémie, non seulement délétère sur les performances (1), mais potentiellement fatale, à l’image des deux décès survenus lors du marathon de Boston en 2002 (2). On estime ainsi que 10 à 20% des marathoniens seraient concernés, voire 30% dans le cadre de la pratique d’ultra-endurance (3-5). Lors du triathlon d’Hawaï en 1984, l’hyponatrémie avait par exemple touché 29 % des finishers. Cette problématique des quantités optimales de liquide à boire au cours de l’effort d’ultra-endurance a été évoqué lors d’un consensus en 2015, dont les conclusions du Dr Hew-Butler ont fait l’objet d’un certain pavé dans la mare au regard des conseils conventionnels (3). Etat d’hydratation chez 124 coureurs d’un ultra-trail de 250 km (47) Quand vous courez, vous perdez de l’eau à travers la transpiration. Mais pas seulement. Véritable mécanisme de protection de l’organisme pour éviter l’augmentation...
Lire la suite6 (vraies) raisons pouvant justifier un régime sans gluten
Ce fameux gluten. Difficile de passer à côté des débats médiatiques relatifs à cette protéine issue de certaines céréales, notamment du blé, et qui serait à l’origine de nombreux maux de la société moderne, depuis la simple fatigue jusqu’aux pathologies auto-immunes. Mais, qu’en est-il précisément ? Il est difficile de répondre à cette question. Les connaissances évoluent en effet en permanence (les miennes y compris) et se retrouvent au cœur de débats scientifiques. Certains considèrent qu’en dehors de la maladie cœliaque, la problématique du gluten est inexistante voire un faux problème. Pour d’autres, cette protéine serait à bannir totalement au regard des conséquences multiples, pour ne pas dire dramatiques, sur la santé. Bien sûr, le premier camp juge le second comme incompétent et dogmatique, tandis que le second considère le premier totalement fermé à toute actualisation de ses connaissances. Je vous propose de tenter d’y voir plus clair. Si vous souhaitez aller à l’essentiel Qu’est-ce que le gluten ? Vous l’avez sans doute déjà lu, gluten vient de « glu » signifiant colle. Il s’agit de la réserve protéique nécessaire à la germination du grain. Plus précisément, le gluten est la fraction insoluble des protéines, elle-même constituée de deux sous-unités : les prolamines et les glutélines (dans le cas du blé, la céréale aujourd’hui au cœur du sujet, il s’agit respectivement des gliadines et des gluténines). La fraction protéique incriminée dans la maladie cœliaque...
Lire la suiteMéthodes low carb, sleep low et train low : les clés en nutrition sportive ?
Portés pendant des décennies sur un piédestal par le monde sportif, la bonne vieille assiette de pâtes après l’effort et ses acolytes glucidiques (riz, pomme de terre, pain, etc.) se voient de plus en plus remis en question au regard des dernières données scientifiques. Alors, doit-on désormais délaisser ces fameuses pâtes au profit du modèle low carb high fat ? Voyons tout ceci en détails. Pourquoi remettre en question le dogme des glucides dans le monde du sport d’endurance ? Dans un précédent article, j’ai eu l’occasion d’aborder les intérêts et les limites du régime dit cétogène. Pour rappel, ce modèle alimentaire vise à supprimer totalement toutes les sources de glucides de l’alimentation, hormis ceux issus des légumes et éventuellement de quelques baies (entre 30 et 50g de glucides par jour au total). L’objectif est alors de contraindre l’organisme à activer une voie énergétique considérée d’urgence face à cet état de privation que l’on nomme la cétogenèse. Les corps cétoniques ainsi produits représentent alors une alternative au manque de glucose d’origine alimentaire pour nourrir les organes gluco-dépendants comme le cerveau ou les globules rouges. En parallèle et de facto, le métabolisme de combustion des graisses se voit stimulé pour apporter de l’énergie (lipolyse). Dans une logique d’optimisation des performances, et notamment pour dépasser la contrainte de dépendance au glycogène musculaire (pour rappel, les réserves en glucides disponibles pour la...
Lire la suiteManquez-vous de vitamine D ?
La vitamine D fait partie des sujets fortement étudiés (plus de 74 200 publications référencées en 2018) et médiatisés au cours de ces dernières années. A juste titre ! Cette vitamine joue en effet des rôles essentiels pour votre santé, bien au-delà de la prévention de l’ostéoporose. Pourquoi veiller à son statut en vitamine D ? La liste des effets d’une carence en vitamine D pourrait faire l’objet d’un article à part entière tellement les données sont nombreuses (1). Les études scientifiques récentes ont mis en évidence l’existence de carences en vitamine D3 (taux inférieur à 10 ng/ml) dans le cadre de nombreuses pathologies. On peut notamment citer : L’ostéomalacie (2), le rachitisme (3), la déminéralisation (4) ; La baisse de tonus musculaire (5) ; La sensibilité générale aux infections, la grippe saisonnière (6) ; La sclérose en plaques et la polyarthrite rhumatoïde ; La maladie de Cröhn et la rectocolite hémorragique ; L’augmentation du déclin cognitif (7) et des risques de survenue de la maladie d’Alzheimer (8) ; La maladie de Parkinson (9) ; Les diabètes de type 1 (10) et 2 (11, 12) ; Les cancers du sein, du colon, du pancréas, de l’utérus, des reins, des ovaires, la leucémie (13, 14, 15, 16) ; L’asthme et les infections respiratoires ; Les maladies cardio-vasculaires, l’hypertension artérielle, le syndrome métabolique ; La tuberculose pulmonaire ; La prévention du...
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