Le café est bien plus qu’un simple stimulant, et peut même être bénéfique pour la santé. Dans cet article, nous explorons le lien entre café et santé pour comprendre ses atouts et ses impacts écologiques. Ce fameux petit café que nous sommes si nombreux à aimer fait l’objet de nombreuses questions. Je vous propose cette semaine de répondre à celles que l’on me pose le plus souvent. 🚀 La caféine est un ergogène La caféine est ce qu’on appelle un ergogène : à savoir une molécule stimulante favorisant l’éveil et la concentration. En interagissant avec les récepteurs de l’adénosine (une molécule qui augmente la pression du sommeil au fur et à mesure de la journée), elle amplifie l’effet de la dopamine, le neuromédiateur qui vous procure de la motivation et de l’entrain en première partie de journée. ☕ Le café expresso est-il plus riche en caféine ? Contrairement à ce que l’on pourrait imaginer en se fiant au goût plus intense d’un expresso (ou d’un ristretto), ce dernier contient en moyenne moins de caféine qu’un café filtre “à l’américaine”. C’est en effet le temps de contact entre la poudre de café et l’eau qui détermine la teneur en caféine dans votre café. Je vous propose un petit mémo des teneurs moyennes en caféine dans les principaux aliments en contenant. 💡 Idée Reçue !Il est souvent évoqué que le thé...
Lire la suiteLe SOPK touche 1 femme sur 10 : alimentation et mode de vie comme précieux leviers d’action
Auteure : Géraldine Galan | Docteur en Pharmacie Le syndrome des ovaires polykystiques, communément appelé SOPK, vous connaissez ? Ce terme, disons-le barbare, désigne une pathologie hormonale féminine qui toucherait 1 femme sur 10 selon les sources officielles1. Elle se traduit en particulier, au niveau clinique, par : Des cycles menstruels irréguliers,Des troubles de la fertilité,Une hyperandrogénie (niveau anormalement élevé d’hormones masculines) dont les manifestations cliniques sont d’intensité très variable selon les femmes, et parmi lesquelles figurent : hirsutisme (hyperpilosité), alopécie (chute de cheveux) et/ou acné,Des troubles métaboliques : pré-diabète, surpoids, risque cardio-vasculaire accru. Nota : chacun de ces symptômes pris isolément peut avoir d’autres origines que le SOPK. SOPK, un diagnostic trop tardif Le diagnostic de SOPK est à ce jour officiellement établi sur la base des « critères de Rotterdam » dont au moins deux doivent coexister, parmi : Troubles des cycles menstruels.Hyperandrogénie (avec symptômes cliniques ou établie sur la base de dosages biologiques).Echographie pouvant mettre en évidence des ovaires augmentés de volume et/ou la présence de multiples follicules immatures (voir définition en encadré) sur un ovaire ou les deux. Ce dernier critère n’est requis que sous condition d’âge et de symptomatologie annexe chez la femme. Les follicules ovariens Ce sont de petits « sacs » présents dans chaque ovaire et qui contiennent les futurs ovocytes (communément appelés « ovules ») dont un exemplaire sera libéré au moment de l’ovulation après un long processus de maturation. Théoriquement, une ovulation...
Lire la suiteL’ail, un aliment aux nombreux bénéfices sur la santé
Certains écrits Zoroastriens d’Iran datant du VIème siècle avant JC faisaient déjà référence aux vertus thérapeutiques de l’ail. Celui-ci était également utilisé par la population sumérienne, puis par les athlètes au cours des premiers jeux olympiques en Grèce pour développer leur endurance1. Composition nutritionnelle de l’ail L’ail contient de nombreux composés, plus de 2000 ayant été identifiés. Les molécules les plus actives sur la santé sont des composés soufrés, également à l’origine de son odeur caractéristique2. L’allicine est celui qui est le plus étudié (faisant partie de la famille des S-alk(en)ylcystéine sulfoxydes et dérive de la cystéine). Lorsque l’ail est endommagé, celui-ci libère une enzyme particulière – l’allinase – à l’origine de la transformation de l’alliine en allicine (également connu sous le nom plus technique de diallylthiosulfinate ou propenyl-2-propene thiosulfinate)3. C’est d’ailleurs l’action de l’allinase qui confère une odeur particulièrement forte et volatile à l’allicine, l’alliine étant inodore et sans saveur. Au même titre que les polyphénols, on peut retenir que le composé à l’origine de vertus sur la santé est donc le fruit d’une agression du végétal. L’allicine est toutefois très instable. Elle se décompose en effet rapidement dans le tube digestif pour être transformée en différentes molécules (ajoènes, vinyldithiines et sulfides), fort heureusement car il s’agit d’une molécule particulièrement toxique pour la cellule. L’ail contient par ailleurs des polyphénols (apigénine et myricétine essentiellement) et des saponines....
Lire la suiteDevez-vous avoir peur de manger des œufs chaque jour ?
« Si je mange un œuf tous les jours, n’est-ce pas problématique pour mon cholestérol ? Mon médecin m’a toujours dit de ne pas dépasser 3 œufs par semaine ». Je pense que cette question est celle qui m’a été le plus fréquemment posée depuis que je réalise des conférences et des formations. Car, en effet, quelle personne présentant un excès de cholestérol n’a pas reçu comme conseil de faire attention à sa consommation d’œufs ? A en croire les recommandations encore d’actualité pour certains, il serait nécessaire de réduire sa consommation à 2, voire 3 unités par semaine maximum au risque de voir sa cholestérolémie grimper et les complications cardiovasculaires associées apparaître. Malgré tout, l’œuf garde une place centrale dans l’alimentation de nombreuses populations, y compris des français. En 2018, 98% en consommaient selon le syndicat interprofessionnel des œufs (217 par an en moyenne). Conséquence inattendue du confinement, celui-ci a fait s’envoler les ventes d’œufs en France, avec une croissance de 15% au cours des sept premiers mois de 2020, contre 2% habituellement. Bémol important, en France, 47% des poules sont encore élevées en cage contre 18% d’origine biologique (bien que le mode d’élevage apparaisse officiellement comme le principal critère de sélection des œufs). Un auteur culinaire français du XVIIIème siècle, Menon, disait déjà de l’œuf qu’il « est un aliment excellent et nourrissant que le sain et le malade, le pauvre et le riche partageaient ensemble...
Lire la suiteLe LDL-cholestérol est-il vraiment le “mauvais” cholestérol ?
En introduction, rappelons que derrière l’expression de maladies cardiovasculaires se cache en réalité un ensemble de pathologies touchant le cœur et les vaisseaux sanguins, autant artériels que veineux (voir encadré). Dans le cadre de la surveillance du risque cardiovasculaire, le taux sanguin d’anticorps anti-LDL oxydés est un paramètre, encore trop peu connu, qu’il est possible de faire doser en biologie médicale. Pourquoi ? En voici les raisons. Ce qu’englobe le terme “maladies cardiovasculaires” L’infarctus du myocarde (IDM) est une obstruction (ou spasme) d’une artère du cœur appelée artère coronaire. L’hypertension artérielle (HTA) est une pression accrue du sang sur la paroi des artères, définie par une pression systolique ³ 140 mmHg ou une pression diastolique ³ 90 mmHg. L’insuffisance cardiaque traduit l’incapacité du cœur à fournir un débit sanguin suffisant pour répondre aux besoins de l’organisme. Les valvulopathies sont des anomalies des valves cardiaques (mitrale ou aortiques principalement). Il peut s’agir d’une fuite ou d’un rétrécissement de la valve. Les thromboses veineuses correspondent à l’obstruction d’une veine (également appelée phlébite). L’embolie pulmonaire est quant à elle une obstruction d’une artère du poumon. L’angor ou angine de poitrine (également qualifié de coronaropathie ou insuffisance coronarienne) est une douleur thoracique résultant d’une insuffisance d’oxygénation du cœur du fait de l’existence d’une maladie des coronaires. L’accident vasculaire cérébral, ou AVC, est dit ischémique quand il s’agit de l’obstruction d’un vaisseau cérébral et hémorragique s’il concerne la rupture d’un vaisseau cérébral. Enfin, l’athérosclérose définit un dépôt de plaques...
Lire la suiteOeuf et risques cardiovasculaires : ce que dit la science récente
Œuf ou pas œuf ? En dépit des croyances, il n’existe actuellement pas de preuve scientifique confirmant que la consommation quotidienne d’œuf(s) augmente les risques cardiovasculaires par élévation du taux de cholestérol sanguin, ni le risque de diabète. Ceux-ci semblent avant tout liés au mode de vie. Voici quelques explications. Peut-être avez-vous entendu parler d’une étude parue dans la célèbre revue JAMA en 2019, venue relancer l’éternel débat1. Il s’agit plus exactement d’une méta-analyse incluant 29 615 sujets à travers 6 études de cohortes américaines. Selon les auteurs, consommer 300 mg de cholestérol alimentaire augmente les risques d’accident cardiovasculaire de 17% et pire encore, de 18% de mortalité précoce. 16% de la mortalité générale et de 12% de complications cardiovasculaires en cas de consommation d’un demi-œuf par jour ou pour chaque 300 mg supplémentaire de cholestérol alimentaire. Selon le Dr Zhong et son équipe, chaque demi-œuf consommé par jour augmenterait les risques cardiovasculaires de 6% et de mortalité de 8%, avant tout par la quantité de cholestérol qu’il véhicule. Apportons toutefois quelques nuances. Les données analysées sont issues d’études de cohortes, donc observationnelles, dont il est impossible d’établir un lien de causalité directe, ce d’autant plus que les informations sur les habitudes alimentaires des participants ont été obtenues sur la base d’un seul questionnaire autodéclaratif. Autre point, toutes ces cohortes sont américaines (vous allez comprendre l’importance de cette nuance par la...
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