Avec l’avènement du trail, la nutrition est devenu un facteur incontournable de la performance. Aux notions de VO2max, d’endurance, de coût énergétique, de technique, de matériel et de mental, il convient d’ajouter les facteurs nutritionnels. La nutrition doit s’envisager dans le temps : l’athlète doit avoir une conduite alimentaire journalière en adéquation avec sa dépense énergétique et les principes élémentaires de santé (but prophyllaxique) ; il doit soigner son alimentation dans les jours précédant l’épreuve afin d’optimiser ses réserves énergétiques et son état d’hydratation ; il doit définir sur le mode essai-erreur un protocole alimentaire idéal suivant le type d’épreuve (durée, température, altitude, hygrométrie, physiologie propre) ; enfin il doit envisager la nutrition comme une méthode de récupération post-effort.
Les contraintes imposées aux organes digestifs pendant l’effort en trail sont énormes et deviennent limitantes pour un grand nombre. Pour les prévenir, une alimentation saine et individualisée ainsi que la complémentation sont les meilleures solutions. Pour cela, un bilan nutritionnel et micronutritionnel est indispensable.
En tant qu’entraîneur, je dois prendre en compte les facteurs nutritionnels dans ma programmation. Nous déterminons avec l’athlète le poids de forme (celui pour lequel il est le plus performant) et la stratégie pour l’atteindre au moment idéal.
En course, chaque athlète doit savoir quoi prendre, en quelle quantité et à quel moment. Beaucoup d’abandons en trail sont dus à des erreurs alimentaires, et chez les meilleurs, la victoire se joue parfois sur la nutrition !
Pascal Balducci
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