Le fromage, cet aliment si cher à bon nombre de Français, est traditionnellement élaboré à partir de lait de vache, de chèvre ou de brebis. Les personnes végétariennes, végétaliennes ne consommant pas de produits d’origine animale ou intolérantes aux protéines de lait animal ont évincé cet aliment de leur table. C’était sans compter sur un nouvel arrivant sur les étals innovants : le fromage végétal. Le fromage 100% végétal Le fromage végétal est un substitut du fromage dit classique, fabriqué à partir de produits naturels. De manière générale, ils ont pour base une pâte réalisée à partir de fruits oléagineux mixés (fermentés ou pas) ou une pâte à base de soja (lait de soja, laitage ou yaourt de soja, tofu, kéfir au soja, elben au soja, raieb au soja…). L’agar-agar peut également être utilisé en tant que texturant. Le tout est ensuite agrémenté de sel, poivre, piment, herbes aromatiques ou encore fruits secs au gré des envies et des goûts. D’un point de vue nutritionnel, le fromage végétal ne contient – en toute logique – ni graisses animales, ni cholestérol et très peu de sel. Contrairement aux idées reçues, il représente une source intéressante de calcium et d’oméga 3 grâce à la présence d’oléagineux. Qui dit absence de source animale, dit absence d’antibiotiques et d’hormones de croissance. Autre argument en leur faveur : leur impact écologique moins important. Les fromages végétaux sont...
Lire la suiteUn adulte sur cinq obèse en 2025 ?
Le verdict 2016 vient de tomber dans la prestigieuse revue The Lancet. L’équipe du professeur Majid Ezzati a étudié l’Indice de Masse Corporelle (IMC) de 19,2 millions d’adultes de plus de 18 ans (9,9 millions d’hommes et 9,3 millions de femmes), de 1975 à 2014 et à travers 186 pays. Pour rappel, l’IMC, exprimé en kg/m², est utilisé par les instances officielles pour définir le statut pondéral : < 18,5 kg/m² : insuffisance pondérale. 18,5 à 25 kg/m² : poids normal. ≥ 25 kg/m² : obésité. ≥ 35 kg/m² : obésité sévère. ≥ 40 kg/m² : obésité morbide. L’étude révèle que le nombre de personnes obèses croît rapidement. Rien de nouveau donc. Selon le Pr Ezzati, l’IMC a en effet augmenté de 21,7 en 1975 à 24,2 en 2014 chez les hommes ; de 22,1 en 1975 à 24,4 en moyenne en 2014 chez les femmes. Il existe également des variations régionales : de 21,4 en Asie du Sud à 32,2 en Polynésie. Selon The Lancet, en 2014 : – 10,8% d’hommes et 14,9% de femmes étaient obèses, – 2,3% d’hommes et 5% de femmes sévèrement obèses (IMC ≥ 35), – 0,64% d’hommes et 1,6% de femmes étaient en situation d’obésité morbide (IMC ≥ 40). En extrapolant la tendance, l’obésité pourrait toucher en 2025 18% des hommes à travers le monde et 21% des femmes, soit près d’un adulte sur 5. L’obésité sévère concernerait 6% des hommes...
Lire la suiteLe brocoli
Ce grand parent du chou-fleur, faisant donc partie de la famille des crucifères, est une véritable mine d’or nutritionnelle. Il est notamment très bénéfique pour votre foie. Il contient en effet des glucosinolates à l’origine d’une molécule spécifique, le sulforaphane, possédant la propriété de stimuler la fabrication des enzymes de détoxication du foie. Toutefois, afin de bénéficier de ses propriétés de manière optimale, il est important de limiter sa cuisson (à la vapeur par exemple) en le consommant croquant et frais sous forme de jeunes pousses. En effet, la congélation inactive l’enzyme transformant le glucosinolate en sulforaphane. Par ailleurs, si vous êtes adepte des saveurs exotiques, pourquoi ne pas le consommer avec du wasabi contenant naturellement cette enzyme. Associée à une cuillère à soupe d’huile crue de lin ou de cameline, votre portion de brocolis vous apportera des oméga 3 de qualité et optimisera l’assimilation des principes actifs liposolubles. Le brocoli, une formidable source de Calcium : une portion de brocolis de 200 g contient plus de 110 mg de Calcium. A titre de comparaison, un yaourt en apporte lui 175 mg. Néanmoins, selon une étude réalisée par Harvard School of Public Health, le Calcium du brocoli serait deux fois mieux assimilé que celui issu des produits laitiers: 61% contre 32%. A condition de bien mastiquer, et ainsi de mieux tolérer ce trésor nutritionnel. Rapporté à la biodisponibilité, une portion de...
Lire la suiteRéduire sa consommation énergétique pour améliorer sa santé dans l’assiette
Les enjeux de nos modes de vie en matière de changement climatique sont de plus en plus établis, y compris sur le versant alimentaire. L’équipe de Marco Springmann de l’Université de Oxford a ainsi évalué l’incidence du réchauffement sur la disponibilité alimentaire et les conséquences en matière de santé, notamment sur le poids, les régimes alimentaires et les taux de mortalité, dans 155 régions du monde entre 2010 et 2050. Les prévisions ne laissent rien présager de bon si aucun changement de tendance n’est entrepris. Dans le scénario où le réchauffement climatique se poursuit selon la même tendance d’ici à 2050, la disponibilité alimentaire diminuerait de 99 kcal par personne et par jour (3,2%), alors qu’elle pourrait augmenter de 289 kcal par personne et par jour (10,3%) en l’absence de réchauffement. Les variations seraient par ailleurs significatives selon la géographie. L’Afrique serait la plus touchée avec une diminution de la quantité de nourriture consommée de 122 kcal par personne et par jour, suivie par l’Asie du Sud-Est (116 kcal), et les pays du Pacifique Ouest (111 kcal). L’étude met ainsi en évidence une prévision de 529 000 décès dans une telle situation, du fait de ses conséquences sur la dénutrition et la consommation de fruits et légumes (diminution de 14,9 grammes individuellement et quotidiennement) dans les pays à fort revenu. En revanche, la prise de mesures pour freiner et limiter...
Lire la suiteL’alimentation, un remède aux anti-inflammatoires
Constat malheureusement évident : la population sportive consomme, car c’est bien là le terme, davantage d’anti-inflammatoires que la population générale, d’autant plus facilement que nombre d’entre eux sont désormais accessibles sans ordonnance. Au même titre que les antiasthmatiques ou les antiallergiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont en effet utilisés selon une fréquence 2 à 4 fois plus importante dans les populations sportives (1). L’incidence précise de cette pratique demeure difficile à évaluer, mais le recueil d’informations lors de contrôles anti-dopage, des enquêtes ciblées auprès des médecins d’équipes lors de championnats officiels ou l’interrogatoire de sportifs lors de compétitions permet malgré tout de se faire une idée. Une étude de 2001 met en évidence une positivité de substances antalgiques dans l’urine de 11,5% des athlètes participant à un trail (2). Lors d’un Ironman, parmi les 26 % de participants ayant accepté d’être interrogés sur leur prise de médicaments, 59,9% ont pris des AINS dans les 3 mois qui précédèrent le course, 25,5% la veille de la course, 17 ,9 % juste avant la course et 47,4% pendant la course. Parmi ceux qui en ont consommé durant les 3 mois précédents, 7,7% en prenaient quotidiennement et 8,7% toutes les semaines (3). Enfin, une étude menée auprès de cyclistes révèle une prise par « seulement » 24% du peloton (4). Pourquoi l’inflammation est-elle au cœur des débats ? L’exercice régulier, notamment en phase excentrique ou...
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