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Est-il bon de jeûner ? Peut-on jeûner et faire du sport ?

  Historiquement pratiqué pour des motivations d’ordre religieux ou thérapeutique, le jeûne est depuis quelques années mis en avant pour ses effets sur le bien-être, y compris dans le milieu sportif. Or la simple évocation du mot « jeûne » peut en refroidir plus d’un, tant il renvoie à la notion de restriction : il se caractérise en effet par une période de privation de nourriture, voire de boissons. Le jeûne existe depuis la nuit des temps et est souvent pratiqué par nécessité, quand la nourriture vient à se faire rare. La pratique historique du jeûne s’appuie sur les principes de la purification. Celle-ci permettrait de s’approcher de la source de toute spiritualité, recherche inhérente de l’Homme. De nos jours, le jeûne est également pratiqué dans un but de « détox », engendrant d’ailleurs une confusion fréquente dans les termes avec le principe de la détoxication hépatique. Les sportifs sont également de plus en plus nombreux à y avoir recours dans la perspective d’accroître leurs performances. De plus, au regard de la quantité d’énergie que le système digestif requiert au quotidien, il semble légitime de se demander si sa mise au repos ne pourrait pas être bénéfique ! Il existe différents types de jeûnes intermittents : La méthode 16/8 : elle consiste à jeûner 16 heures sur 24, ce que font déjà beaucoup de personnes sans le savoir en sautant le petit-déjeuner ! La méthode 5/2 : Brad...

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Posté le 8 Juin, 2020 dans TRANSFERT | 0 commentaires

Les oméga 3 sont-ils dangereux pour la santé ?

C’est une question qui fait actuellement débat, bien que le sujet date des années 1980. Je n’aurai d’ailleurs pas de réponse catégorique. Tout dépend du contexte nutritionnel, des éléments étudiés, des acides gras analysés et de la méthodologie des études considérées. Oméga 3 et prévention cardio-vasculaire, que disent les études récentes ? Plusieurs méta-analyses montrent une absence d’effets significatifs d’une supplémentation en EPA/DHA sur le plan cardiovasculaire ou chez les diabétiques. Deux d’entre-elles, publiées dans la revue JAMA en 2012 1et 2018 2, le suggèrent. Toutefois, il est important de préciser que la plupart des études concernées considèrent des doses insuffisantes pour obtenir un indice oméga 3 membranaire synonyme de prévention cardiovasculaire, à savoir une quantité supérieure à 1800 mg par jour. Cet indice oméga 3 est pourtant un marqueur particulièrement intéressant et défini depuis plus de dix ans 3. Or il n’est généralement pas dosé dans ces études, il s’agit pourtant d’un point essentiel pour déterminer l’efficacité d’une supplémentation. En effet, selon l’état nutritionnel en oméga 3 de la personne, les effets de la supplémentation peuvent apparaître très différents. A titre d’exemple, le risque de maladies cardio-vasculaires est réduit de 30 % lorsque cet indice évolue de 4 à 8 % selon une étude récente 4. Par ailleurs, la prévention dans ces méta-analyses était considérée comme non significative par les auteurs bien qu’elle s’avérait améliorée de 7 %.  La plupart des études épidémiologiques (NDLR :...

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Posté le 8 Juin, 2020 dans TRANSFERT | 0 commentaires

Pourquoi manger (bien) gras ?

Lorsque qu’un nutritionniste se retrouve autour d’une table, la première (et bien intentionnée) réflexion est bien souvent : « ne t’inquiètes pas, nous mangeons light ce soir. Comme nous savions que tu te joignais à nous, nous avons évité les aliments gras ». Une fois le temps de la frustration révolu, vient pour tout nutritionniste passionné celui de reprendre sa plaidoirie en faveur de ces chères graisses. Car la confusion entre graisses alimentaires et graisses corporelles est encore malheureusement bien trop fréquente. Rien de plus normal quand, depuis des années, nous entendons ou lisons que les graisses présentes dans nos assiettes viennent se loger dans nos cellules graisseuses (les adipocytes), s’avérant de ce fait à l’origine d’un surpoids grandissant. C’est ainsi que, naturellement, les conseils visant à favoriser la perte de poids se sont focalisés sur la famille de nutriments la plus riche en calorie et la plus similaire aux graisses corporelles : les lipides. Bien entendu et en préambule, acceptons que toute consommation excessive de nutriments puisse être stockée sous forme de graisses. Mais ce quelle qu’en soit l’origine : à diaboliser de manière aussi caricaturale l’implication des graisses dans le surpoids et l’augmentation des risques cardio-vasculaires, ont omet non seulement les propriétés de certains acides gras constituant les graisses – les acides gras essentiels – mais également la notion de régulation des métabolismes énergétiques à travers une...

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Posté le 8 Juin, 2020 dans TRANSFERT | 0 commentaires

Pourquoi les fruits et légumes sont-ils essentiels à la santé de votre microbiote intestinal ?

Grâce aux actualités scientifiques, nous comprenons désormais à quel point le microbiote intestinal, et plus globalement l’écosystème associé, joue un rôle fondamental sur notre santé. L’équipe du Dr Biagi a réalisé une étude intéressante en 2016, consistant à analyser le microbiote intestinal de 15 centenaires italiens âgés de 99 à 104 ans et 24 super-centenaires de plus de 105 ans1. Le microbiote de ces derniers s’est avéré particulièrement riche en Bactéroidetes et en Firmicutes, notamment en Ruminococcus. Dans une seconde étude,  toujours chez les centenaires, les mêmes auteurs ont mis en évidence un taux élevé d’Akkermansia et de Firmicutes2. Ces résultats ont été en partie confirmés auprès de centenaires chinois, hormis un taux plus élevé de Clostridium2. Comme nous avons pu le voir à travers quelques exemples, l’alimentation est un des leviers les plus importants sur lequel nous pouvons agir pour prendre soin de cet écosystème. Une revue systématique parue en 2017 a compilé les données de 188 études analysant l’effet de l’alimentation sur l’évolution du microbiote intestinal3. Deux conseils sont particulièrement importants à retenir dès maintenant : l’alimentation à dominante végétale à base de fruits et légumes, mais aussi et surtout la variété alimentaire, sont essentielles à la et à la richesse du microbiote intestinal4. De manière générale, l’alimentation dite « occidentale » est associée à une diminution de Bifidobactéries et à une augmentation des risques de maladies métaboliques5. Bien que...

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Posté le 8 Juin, 2020 dans TRANSFERT | 0 commentaires