C’est avec une grande joie que je vous annonce la sortie officielle de mon nouveau livre. Ce projet a débuté en 2014. Puis les évènements de vie se sont succédés, le temps de recherche s’est allongé, les années ont passé… au point que ce livre devienne mon fil rouge (voire parfois un cap dans les tempêtes). Vous avez d’ailleurs probablement constaté que ma fréquence de publications s’est amenuisée ces dernières années sur le blog. La première raison est avant tout liée à ma propre santé. La seconde s’explique par ce temps nécessaire de recherche et d’écriture pour mener ce projet à terme, loin des réseaux. Au final, il n’en ressort pas un, mais deux livres. Tous deux traitent du même sujet, mais avec une profondeur et des développements différents. Ils sont le fruit de mes recherches dans ce que je présente comme mes trois révolutions nutritionnelles : la nutrition et la micronutrition tout d’abord, puis les enjeux écologiques, pour terminer par l’évolutionnisme. Il aurait été bien entendu possible d’écrire un livre pour chacun de ces thèmes (ce qui a été le cas, mais ils seront finalement restés à l’état de manuscrits). Les évènements de vie arrivent-ils par hasard ? Ce n’est pas le sujet que d’en débattre ici, mais il est certain que ma vision de la nutrition et la façon de l’aborder ont évolué pendant cette période. A...
Lire la suiteComplémentarité Physiothérapie-Nutrition, un exemple d’approche holistique
Soigner et accompagner une personne et non une pathologie : outre le fait d’être plus humain, cela se révèle bien plus efficace, dans une approche holistique de la personne. Cet article a pour but, à travers l’étude de la complémentarité entre deux professions : le professionnel de la nutrition et le physiothérapeute, de donner un exemple d’approche décloisonnée et interdépendante pour optimiser la santé d’un patient. Après être revenu sur l’importance de sensibiliser aux bienfaits de l’activités physique et du mouvement pour le nutritionniste, nous étudierons l’importance de connaître l’impact de l’alimentation sur la santé pour le physiothérapeute. Pour cela, nous développerons cet impact de l’alimentation à travers l’exemple des douleurs chroniques, des douleurs référées, de la régulation de l’inflammation et du développement de nos capacités d’adaptation. Bonne lecture. « Être bien dans sa tête, bien dans son assiette et bien dans ses baskets”…tels sont les piliers de la santé. Deux professions de santé œuvrent, entre autres, pour optimiser ces piliers. Le physiothérapeute est un professionnel de la rééducation dont l’objectif est d’amener le patient sportif ou non à mieux bouger. On peut résumer cette profession à un traitement pour le mouvement et par le mouvement. Le nutritionniste, conseiller en nutrition, va chercher à optimiser l’alimentation de son patient pour améliorer sa qualité de vie (douleur, sommeil, bien-être), répondre à des problématiques de poids et agir en prévention primaire et...
Lire la suiteQuelle alimentation pendant le coronavirus (Covid-19) ?
L’alimentation est au cœur de la régulation de l’immunité. Elle module en effet notre capacité à nous défendre de manière optimale, ni trop ni trop peu, selon quatre principaux mécanismes : Un microbiote intestinal de qualité régule positivement l’immunité.Un statut nutritionnel optimisé permet aux cellules immunitaires de fonctionner de manière optimale, voire de renforcer leur action ponctuellement par une supplémentation ciblée.Un système immunitaire équilibré tolère les protéines alimentaires consommées, au risque le cas échéant de développer des inflammations chroniques, voire des hypersensibilités alimentaires.Une faible contamination aux xénobiotiques préserve notre système immunitaire1. 2 Réponse immunitaire et contrôle de l’inflammation, le cœur du sujet du Covid-19 ? La réaction inflammatoire est un mécanisme physiologique indispensable à la vie. Elle peut être d’origine infectieuse, mais également consécutive à une brûlure, une blessure ou une agression chimique par exemple. Dans le cas d’une infection, l’objectif est bien sûr de tuer les agents infectieux et de récupérer au plus vite. La fièvre fait partie des symptômes caractéristiques. Pour ce faire, le corps utilise son système immunitaire de manière … extraordinaire. Les cellules qui le constituent font en effet preuve d’une réactivité, d’une complexité, d’une communication et d’une finesse de régulation difficilement perfectibles. Et heureusement, car notre système immunitaire est confronté à un double challenge, vital, c’est bien le mot : il doit nous défendre contre tous les agents pathogènes – comme dans le cas de ce nouveau virus...
Lire la suiteLes 12 résolutions pour l’avenir de votre santé et celle de la planète
Janvier rime bien souvent avec résolutions. Je vous avoue qu’à titre personnel, je suis néanmoins peu séduit par ce concept lorsqu’il est galvaudé. La plupart d’entre nous l’avons d’ailleurs testé quelques jours, quelques semaines voire quelques mois, avant de revenir aux anciennes habitudes. Je suis toutefois convaincu qu’aujourd’hui est, au regard de l’actualité particulièrement révélatrice de l’urgence de la situation, LE moment pour s’interroger en profondeur (si ce n’est pas déjà fait) sur la place que nous souhaitons donner à l’alimentation, pour agir en conséquence. Que répondre à la question « Les réponses nutritionnelles et environnementales sont-elles les mêmes ? », Oui, sans aucun doute. J’ai d’ailleurs eu l’occasion de développer ce point dans de précédents articles. J’aurai pu écrire « même combat » car il s’agit bien d’une lutte à mener contre nos propres habitudes quotidiennes, au-delà d’un combat contre un système. Je préfère toutefois vous parler ici de solutions concrètes, actionnables immédiatement et dont l’impact positif est bien établi. Je vous invite à vous engager dans les 12 résolutions de la charte de la Nutrition Positive, vous permettant de prendre soin de vous, de votre entourage et de notre planète. Chaque mois, je vous présenterai en détails un nouvel engagement avec l’ensemble de mes conseils pratiques associés. Les voici : J’utilise à bon escient mon esprit critique. Je choisis mon alimentation en conscience. Je sensibilise mon entourage. Je m’accorde du temps et du...
Lire la suiteHydratation à l’effort : pourriez-vous mourir à vouloir trop bien faire ?
Crédit photo : Thierry Sourbier. Quel titre racoleur, allez-vous peut-être penser… et bien, pas tant que ça, le sujet est sérieux si vous êtes pratiquant d’épreuves de longue durée. En effet, alors qu’un des préceptes de la nutrition sportive conventionnelle depuis les années 80 est de boire abondamment pour prévenir la déshydratation (et il l’est encore pour beaucoup), un autre courant évoque le revers possible de cette médaille. A vouloir suivre ce conseil de manière consciencieuse, vous pouvez en effet « trop » boire et provoquer ce que l’on appelle une hyponatrémie, non seulement délétère sur les performances (1), mais potentiellement fatale, à l’image des deux décès survenus lors du marathon de Boston en 2002 (2). On estime ainsi que 10 à 20% des marathoniens seraient concernés, voire 30% dans le cadre de la pratique d’ultra-endurance (3-5). Lors du triathlon d’Hawaï en 1984, l’hyponatrémie avait par exemple touché 29 % des finishers. Cette problématique des quantités optimales de liquide à boire au cours de l’effort d’ultra-endurance a été évoqué lors d’un consensus en 2015, dont les conclusions du Dr Hew-Butler ont fait l’objet d’un certain pavé dans la mare au regard des conseils conventionnels (3). Etat d’hydratation chez 124 coureurs d’un ultra-trail de 250 km (47) Quand vous courez, vous perdez de l’eau à travers la transpiration. Mais pas seulement. Véritable mécanisme de protection de l’organisme pour éviter l’augmentation...
Lire la suite6 (vraies) raisons pouvant justifier un régime sans gluten
Ce fameux gluten. Difficile de passer à côté des débats médiatiques relatifs à cette protéine issue de certaines céréales, notamment du blé, et qui serait à l’origine de nombreux maux de la société moderne, depuis la simple fatigue jusqu’aux pathologies auto-immunes. Mais, qu’en est-il précisément ? Il est difficile de répondre à cette question. Les connaissances évoluent en effet en permanence (les miennes y compris) et se retrouvent au cœur de débats scientifiques. Certains considèrent qu’en dehors de la maladie cœliaque, la problématique du gluten est inexistante voire un faux problème. Pour d’autres, cette protéine serait à bannir totalement au regard des conséquences multiples, pour ne pas dire dramatiques, sur la santé. Bien sûr, le premier camp juge le second comme incompétent et dogmatique, tandis que le second considère le premier totalement fermé à toute actualisation de ses connaissances. Je vous propose de tenter d’y voir plus clair. Si vous souhaitez aller à l’essentiel Qu’est-ce que le gluten ? Vous l’avez sans doute déjà lu, gluten vient de « glu » signifiant colle. Il s’agit de la réserve protéique nécessaire à la germination du grain. Plus précisément, le gluten est la fraction insoluble des protéines, elle-même constituée de deux sous-unités : les prolamines et les glutélines (dans le cas du blé, la céréale aujourd’hui au cœur du sujet, il s’agit respectivement des gliadines et des gluténines). La fraction protéique incriminée dans la maladie cœliaque...
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