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Nutrition au cours de la grossesse

Posté le 22 Avr, 2012 dans Articles Santé, Conseils en santé et nutrition au quotidien | 0 commentaires

Nutrition au cours de la grossesse

Alimentation et grossesse

Il est clairement établi qu’une alimentation saine constitue un pilier essentiel de la bonne santé, et que cela prend une dimension particulière au cours de la grossesse, tant pour la santé de la mère, le bon déroulement de la grossesse et de l’accouchement, que pour la santé de l’enfant à naître et de l’adulte qu’il deviendra.

Des études menées par les Universités de Cambridge et de Leicester ont montré que l’alimentation de la femme enceinte a des effets à long terme sur la santé de son enfant.

Elles démontrent que des déséquilibres courants dans l’alimentation moderne, tels que apports faibles de certaines protéines, l’alimentation à index glycémique élevé (sucres « rapides »…) augmentent la synthèse d’une protéine (dénommée miR-483-3p) en quantité plus élevée que chez les enfants de mère s’alimentant sur un modèle de type méditerranéen (légumes, huile d’olive, index glycémique faible, peu de graisses animales …).

Or cette molécule miR-483-3p est responsable du développement de cellules graisseuses plus petites que la normale, stockant moins bien les triglycérides (corps gras synthétisés à partir des glucides et permettant leur stockage dans le tissu graisseux) que les cellules normales. A l’âge adulte, l’enfant né avec ces adipocytes moins fonctionnels présente une capacité moindre à stocker les triglycérides dans sa masse graisseuse et, par compensation, les accumule d’avantage dans ses muscles et son foie. A terme cela génère un risque accru de diabète et de pathologies du vieillissement, notamment cardio-vasculaires.

 

En pratique

Ainsi l’alimentation de la femme enceinte a un rôle non seulement immédiat mais aussi à long terme sur la santé de son enfant. Le désir de grossesse ou une grossesse en cours sont donc des situations privilégiées au cours desquelles il est utile de rappeler que consommer des protéines maigres de bonne qualité, d’origine animale (volaille, poisson, œuf …), idéalement consommées dès la première partie de journée, des graisses de bonne valeur nutritionnelle sous forme d’huiles vierges de première pression à froid d’olive et de colza, noix ou sésame, et de petits poissons gras (sardine, maquereau), des aliments à faible index glycémique et peu transformés tels que fruits frais, légumes secs et céréales complètes, de privilégier des produits d’origine biologique et des modes de cuisson douce, de limiter la consommation de plats préparés industriels et les boissons sucrés tels que les sodas … sont des moyens à la portée de chacun pour agir rapidement et durablement sur la santé et le bien-être de la mère mais aussi et peut-être surtout de son enfant et de l’adulte qu’il deviendra.;

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Références bibliographiques :

Ferland-McCollough D, Fernandez-Twinn D, Cannell I, et al. Programming of adipose tissue miR-483-3p and GDF-3 expression by maternal diet in type 2 diabetes. Cell Death and Differentiation, 2012; DOI: 10.1038/cdd.2011.183

Dr Eric Sannier

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