La ligne est franchie, après de nombreuses heures d’effort, des semaines voire des mois de préparation… Et cela fait peut-être un bon moment que vous pensez à la bière qui vous attend dans l’aire d’arrivée ou au repas entre amis bien mérité après tant d’efforts. Se pose alors la grande question… que manger pour bien récupérer ? Pourquoi parler de nutrition et de récupération ? La réponse est simple. Lorsque vous pratiquez un effort musculaire, de nombreux facteurs physiologiques sont altérés. En soi, ces perturbations ne sont pas délétères, elles sont au contraire nécessaires à l’optimisation des performances. Elles dépendent bien entendu de la nature et de la durée de l’effort réalisé, mais aussi (et surtout) de votre état nutritionnel initial. On peut ainsi citer : Une perte en eaux et électrolytes variable. Une altération de l’intégrité de la cellule musculaire. Vous avez en effet utilisé une proportion d’acides aminés au cours de l’effort pour couvrir vos besoins énergétiques totaux, de l’ordre de 3 à 10% en moyenne selon votre état nutritionnel. Par ailleurs, les mouvements excentriques, par exemple en cas de dénivelé important, augmentent la lyse musculaire et diminuent la vitesse de resynthèse du glycogène musculaire par rapport à des contractions concentriques. Une altération du système digestif, secondaire à la diminution de l’irrigation sanguine intestinale (ischémie) ayant eu lieu au cours de l’effort et majorée par les ondes de chocs mécaniques...
Lire la suiteActualités média
Voici quelques médias dans lesquels j’ai eu le plaisir d’intervenir au cours des dernières semaines : RTL – On est fait pour s’entendre 13 juin 2016 Emission radio animée par Flavie Flament, sur le thème « Le culte du corps » : le replay est à visionner ici Okapi – Avril 2016 Article sur l’intérêt nutritionnel des œufs Endurance Mag – Juillet 2016 Article sur la nutrition optimale pour bien récupérer Féminin bio : Mai 2016 Article sur les méthodes naturelles pour un ventre plat Fitness Heroes – Podcast Retrouvez le podcast réalisé par l’équipe de Fitness Heroes par ici Le Podcast Fitness Heroes | Épisode 02 | Anthony...
Lire la suiteProgramme alimentaire pour un triathlon
Que manger pendant un triathlon ? Faut-il prendre des gels ? Que boire à pied ? Autant de questions que se posent la plupart des triathlètes souhaitant optimiser leur stratégie nutritionnelle le jour de la course. Toutefois, le triathlon faisant partie des sports suscitant le plus d’intérêts de la part des marques de produits énergétiques, il devient bien souvent difficile de distinguer ce qui relève du besoin physiologique du discours marketing. Voici donc mes conseils pour optimiser votre stratégie nutritionnelle à l’approche d’un triathlon, du S à l’Ironman, avec mon regard de pratiquant autant que de professionnel. Le triathlon fait partie des sports combinant de nombreuses contraintes nutritionnelles – digestives, hydriques et bien sûr énergétiques – aux effets variables en fonction du type d’épreuve (S, M, L ou Ironman). Nombreux sont les triathlètes s’interrogeant sur l’intérêt du régime dissocié pour optimiser les réserves de glycogène : pour faire simple, aucune utilité pour des distances S ou M. Son intérêt apparaît pour des distances supérieures : Half, L ou Ironman. Voyons tout ceci en détails. Phase 1 : de J-7 à J-5 Cette première phase est réservée à des épreuves d’une durée minimale de 4h, soit à partir du Half. Elle reprend les principes du régime dissocié, toutefois fortement actualisé selon les connaissances scientifiques de ces dernières décennies. On profite ici de ce que l’on nomme la fenêtre métabolique, cette période spécifique de quelques heures suivant un effort au terme duquel...
Lire la suiteL’alimentation, un remède aux anti-inflammatoires
Constat malheureusement évident : la population sportive consomme, car c’est bien là le terme, davantage d’anti-inflammatoires que la population générale, d’autant plus facilement que nombre d’entre eux sont désormais accessibles sans ordonnance. Au même titre que les antiasthmatiques ou les antiallergiques, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) sont en effet utilisés selon une fréquence 2 à 4 fois plus importante dans les populations sportives (1). L’incidence précise de cette pratique demeure difficile à évaluer, mais le recueil d’informations lors de contrôles anti-dopage, des enquêtes ciblées auprès des médecins d’équipes lors de championnats officiels ou l’interrogatoire de sportifs lors de compétitions permet malgré tout de se faire une idée. Une étude de 2001 met en évidence une positivité de substances antalgiques dans l’urine de 11,5% des athlètes participant à un trail (2). Lors d’un Ironman, parmi les 26 % de participants ayant accepté d’être interrogés sur leur prise de médicaments, 59,9% ont pris des AINS dans les 3 mois qui précédèrent le course, 25,5% la veille de la course, 17 ,9 % juste avant la course et 47,4% pendant la course. Parmi ceux qui en ont consommé durant les 3 mois précédents, 7,7% en prenaient quotidiennement et 8,7% toutes les semaines (3). Enfin, une étude menée auprès de cyclistes révèle une prise par « seulement » 24% du peloton (4). Pourquoi l’inflammation est-elle au cœur des débats ? L’exercice régulier, notamment en phase excentrique ou...
Lire la suiteLa période hivernale, l’occasion du check-up
Chouchoutez votre foie Malgré sa faible taille, le foie est un organe essentiel au maintien d’une santé optimale et d’une pleine vitalité. Il assure en effet le dur labeur de retraiter la plupart des molécules étrangères à l’organisme et de filtrer en permanence le sang circulant dans l’ensemble de l’organisme. Les cellules qui le constituent – les hépatocytes – bénéficient pour ce faire d’une longue durée de vie, de l’ordre d’une année voire de 500 jours, et d’une capacité importante de régénération. Et quant on connaît le niveau d’exposition du foie à ce que l’on nomme les xénobiotiques – médicaments, hormones, antibiotiques contenus dans les viandes industrielles, alcool, tabac, pilules contraceptives, pesticides, herbicides, gaz d’échappement, métaux lourds, phtalates, bysphénol, additifs alimentaires, solvants, détergents, etc. – autant dire que l’on donne du fil à retorde à notre foie ! Il peut alors s’en suivre une perte de vitalité générale et une altération des performances. L’entrée dans l’hiver est donc à ce titre idéale pour relancer de manière optimale les fonctions de détoxication du foie. Le statut micronutritionnel est à ce titre essentiel : caroténoïdes, Zinc, Manganèse, Cuivre, Sélénium, acides aminés (méthionine, cystine, glutamine, arginine), oligo-éléments, Magnésium et vitamines du groupe B sont autant de micronutriments bénéfiques. Ainsi mettez de la couleur dans vos assiettes ! Mangez du brocoli, des choux, du curcuma, de l’ail, des fruits et des légumes de saison d’origine biologique, crus...
Lire la suiteProtéines animales et environnement : faut-il choisir?
S’il existe un nutriment attribué aux muscles, ce sont bien les protéines. Et effectivement, il s’agit d’un constituant majeur du tissu musculaire, dont les apports méritent d’être optimisés au quotidien lorsque l’on s’intéresse à la pratique sportive, quand on veut mincir ou tout simplement prendre soin de sa santé. L’amincissement et la pratique régulière d’une activité physique engendrent en effet une augmentation des besoins théoriques. Ce raisonnement est physiologique et fait, en toute logique, l’objet des principales recommandations nutritionnelles. Oui, mais. Si l’on porte un regard plus global sur les rôles de l’alimentation, dans une dimension collective, la situation n’est alors plus si simple. En effet, au regard de l’évolution de la démographie et de la tendance actuelle de la population mondiale à augmenter ses apports en protéines animales, ça va finir par coincer… Alors que les projections nous amènent à plus de 9,6 milliards d’habitants sur la planète en 2050, le maintien d’une telle consommation de protéines animales est en effet une impasse écologique. A l’échelle de l’humanité, réviser à la baisse la consommation de protéines animales est donc indispensable : mais alors, quelles solutions envisager ? Voyons tout ceci en détails. Pourquoi parler d’enjeu mondial ? C’est un vrai sujet. Avant tout car nous faisons partie de cette grande communauté qu’est l’humanité. Il est donc de notre responsabilité de nous interroger a minima sur les effets collectifs que peuvent engendrer...
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