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Manquez-vous d’antioxydants ?

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Sommaire

Ls stress oxydatif est au cœur de la vie. Indispensable lorsqu’il est présent en faible quantité, il peut également s’avérer à l’origine d’un vieillissement cellulaire accéléré, voire du processus de cancérisation. Je vous invite à découvrir l’article sur le pilier oxydatif pour le découvrir en détails.

Si vous souhaitez aller à l’essentiel

Comment optimiser votre protection antioxydante

Une alimentation antioxydante est avant tout une alimentation riche en épices, aromates et végétaux frais, colorés, de saison, crus ou peu cuits (à la vapeur douce). Le modèle méditerranéen est une référence en ce sens.

Au moins 3 portions de légumes par repas et 2 fruits par jour. Vous pouvez consommer une entrée de crudités et un accompagnement de légumes en plat principal, ou une salade, un potage, etc. La consommation au minimum d’une crudité par repas vous permet d’optimiser vos apports en antioxydants du fait de l’absence de cuisson, à condition que vous la tolériez au niveau digestif.

Mettez le maximum de couleurs dans votre assiette. La couleur est synonyme de richesse en antioxydants, par exemple en bêta-carotène dans les poivrons, la mangue, les abricots, la patate douce ou encore le potimarron. Du rouge, du vert, du jaune, de l’orange, tout est bon !

Privilégiez au maximum les végétaux frais et de saison. À titre d’exemple, une pomme de terre perd 50 % de sa teneur en vitamine C en 24h, plus de 80 % après quelques jours, la vitamine A environ 50 %. Par ailleurs, des procédés comme la surgélation ne permettent pas de protéger totalement les aliments des pertes nutritionnelles. Selon l’agence américaine de recommandations nutritionnelles, la vitamine C perd ainsi en moyenne 30 % de sa teneur (quand la surgélation se fait dans des conditions optimales), le cuivre 10 %, la vitamine A et l’ensemble des caroténoïdes environ 5 %.

Consommez chaque jour au moins 5 de ces super-aliments :

  • Curcuma (avec une pointe de poivre sauf si vous êtes sensible au niveau intestinal)
  • Cannelle
  • Clou de girofle
  • Choux et brocolis sous forme de jeunes pousses non surgelées
  • Ail, frais ou mariné et toujours bien mastiqué
  • Oignon, pelé au minimum, le moins cuit possible et si possible rouge
  • Aromates : thym, romarin, laurier, basilic, menthe, persil, cerfeuil, ciboulette, estragon, aneth
  • Petits fruits : myrtilles, mûres, framboises, fraises, goji, açai, grenade, etc.
  • Gingembre
  • Concentré de tomate avec de l’huile d’olive
  • Thé vert (ou blanc), idéalement Pu’erh longuement infusé à environ 80°c, au moins 2 tasses par jour1.
  • Chocolat riche en cacao, min. 70 et idéalement 85 à 90 % de cacao : 2 à 4 carrés par jour2,3.
  • Éventuellement un verre de vin rouge jeune et bio, voire issu de la biodynamie et sans soufre ajouté (idéalement le midi, sauf contre-indication, l’alcool est à consommer avec modération).

Privilégiez une cuisson respectueuse des aliments

Limiter les cuissons à haute température (fritures, grillades) pour éviter la production de produits de glycation augmentant les risques de stress oxydatif au profit de la vapeur douce, favorisant par ailleurs la préservation des antioxydants.

Cuisiner et consommer les épices avec un peu d’huile permet de potentialiser l’effet des antioxydants.

Utiliser du jus de citron en remplacement du vinaigre pour vos assaisonnements. Le citron est riche en vitamine C et en flavonoïdes.

Optimisez votre consommation de vitamine E

Aliments riches en vitamine E

Aliments Vitamine E (mg/100g) Portion (g) Vitamine E en (mg) par portion
Pomme golden 26 150 39
Huile de germe de blé 149 10 14,9
Amandes 24 30 7,1
Huile de tournesol 58 10 5,8
Epinard 2,5 200 5,0
Graines de tournesol 42 10 4,2
Huile d’amande 39 10 3,9
Turbo 3,7 100 3,7
Sprat 2,7 100 2,7
Noisettes 5,7 30 1,7
Brocoli 1,0 150 1,5
Oeuf 1,4 100 1,4
Noix 1,5 30 0,45

Optimisez votre statut en Zinc, Sélénium, Manganèse et Cuivre

Il s’agit en effet de minéraux indispensables au fonctionnement des enzymes de protection dont dispose naturellement l’organisme pour contrôler le stress oxydatif (GPX et SOD).

La noix du Brésil est très riche en sélénium (les teneurs sont toutefois très variables en fonction de l’origine et elle contient du radium en quantité significative), le jaune d’œuf également, de même que la lotte et le thon, mais ces derniers contiennent aussi beaucoup de métaux lourds. Attention aux excès d’apports en sélénium, notamment en fonction de la nature des sols et des végétaux cultivés dans ces derniers. Il est possible de faire doser votre taux sanguin de sélénium pour connaitre votre état nutritionnel en ce minéral.

Aliments riches en Sélénium

Aliments Sélénium (µg/100g) Portion (g) Sélénium (µg/portion)
Thon blanc 171 200 342
Rouget 168 200 336
Morue 125 200 250
Lotte 60 200 120
Palourde 60 200 120
Maquereau 51,6 200 103,2
Oeuf 83,5 110 91,8
Limande-soie 75,3 100 75,3
Son d’avoine 45,2 100 45,2
Sorgho 43 100 43
Noix du Brésil 103 40 41,2
Millet 16 100 16
Wakamé 72,5 20 14,5
Orge 11 100 11
Maïs 10 100 10
Foie de canard 9 60 5,4

Aliments riches en Cuivre

Aliments Cuivre (mg/100g) Portion (g) Teneurs (mg) par portion
Foie de veau 20,1 200 40
Foie d’agneau 8,5 200 17
Escargot 2,8 100 2,8
Lentille corail 1,3 150 1,95
Spiruline 6,1 20 1,22
Huîtres 1,2 100 1,2
Lentille verte 0,7 150 1,05
Shiitake 5,2 20 1,04
Cacao en poudre 3,7 20 0,74
Noix du Brésil 1,8 40 0,72
Noisette 1,5 40 0,6
Graine de tournesol 1,5 40 0,6
Noix 1,3 40 0,52

Aliments riches en Manganèse

Aliments Manganèse (mg/100g) Portion (g) Manganèse (mg/portion)
Son de riz 14,2 100 14,2
Son de blé 13,3 100 13,3
Son d’avoine 5,6 100 5,6
Avoine 4,3 100 4,3
Lentille corail 1,7 150 2,55
Flageolet 1,6 150 2,4
Lentille 1,4 150 2,1
Noix de pécan 4,7 40 1,9
Noisette 3,9 40 1,6
Haricot blanc 1 150 1,5
Graine de chia 2,7 40 1,1
Pois chiche 2,2 40 0,9
Noix 2,1 40 0,8
Noix du Brésil 2 40 0,8
Amande 1,8 40 0,7

Si vous souhaitez aller plus loin

Les antioxydants végétaux

Un antioxydant est une molécule capable de stabiliser une espèce radicalaire oxygénée (ERO) ou de neutraliser des ions métalliques particulièrement pro-oxydatifs comme le fer libre4. Il peut également s’agir de composés capables de réguler l’expression de gènes afin de renforcer la protection endogène5.  Les principales sources d’antioxydants naturels sont les légumes, les fruits notamment les baies, les oléagineux, les céréales, les légumineuses, les plantes de la famille des lamiacées, le thé (il contient jusqu’à 30% de son poids sec sous forme de composés phénoliques6), le café, les épices et les aromates. Leur capacité antioxydante dépend de la teneur en composés phénoliques. Elle est déterminée en laboratoire en analysant le contenu phénolique total (TPC) et le contenu flavonoïde total (TFC)7.

Antioxydants et hormèse

Savez-vous que c’est grâce au principe de l’hormèse que les fruits et légumes bio sont en moyenne plus riches en antioxydants, notamment en polyphénols ?  Et, en effet, ces petites molécules si précieuses pour notre santé sont bien produites par les végétaux8 mais en réponse à un stress subi par des agressions extérieures, notamment les insectes. Les plantes disposent de plusieurs moyens pour se défendre, soit mécaniques (les épines par exemple), soit chimiques9. Ces dernières sont d’ailleurs concentrées dans les parties les plus exposées à l’environnement ou essentielles à la reproduction, comme les bourgeons, les graines ou la peau des fruits. C’est également pour « repousser » le prédateur que les aliments les plus amers sont souvent les plus riches en composés phénoliques, la peau en particulier. Des milliers de pesticides ont ainsi été identifiés dans les plants et la plupart d’entre eux font partie des alcaloïdes, des terpénoïdes, des flavonoïdes et des isothiocyanates10. Il est par ailleurs probable que les composés provoquant des effets neurobiologiques aient été fabriqués par les végétaux pour dissuader les prédateurs de les consommer, à l’image de la capsaïcine du piment, de la caféine mais aussi des cannabinoïdes11. Les animaux herbivores disposent quant à eux des enzymes nécessaires pour réguler l’absorption et l’élimination de ces molécules12. Là où le principe hormétique est encore plus vertueux  réside dans le fait que ces composés phytoprotecteurs sont produits en réponse aux effets des molécules fabriquées par les champignons et les bactéries vivant sur les plants13-15. De nombreux antibiotiques sont d’ailleurs issus de ces micro-organismes, à l’image de la pénicilline ou de la tétracycline. Les prédateurs des végétaux ont eux aussi appris à s’adapter, notamment en transformant ces composés phyto-actifs au niveau du foie16. C’est le principe de l’élimination des xénobiotiques. Il est intéressant de noter que les enzymes dites de détoxication (enzymes de phases I et II) sont d’ailleurs exprimées dans les organes exposés à ces contaminants, à savoir les poumons, la peau et l’intestin17-19. Les propriétés de ces composés antioxydants sont dites biphasiques selon le principe de l’hormèse. En faible quantité, ils sont stimulants et/ou protecteurs mais deviennent destructeurs et/ou inhibiteurs à forte dose.  Une étude publiée dans Nature en 2019 par le Dr Ibanez et son équipe est fort intéressante en ce sens20. Elle a en effet mis en évidence que les blessures de fraisiers induites par les insectes augmentent grandement les teneurs en polyphénols. Deux semaines après le stress cellulaire généré par la blessure, les fraises ont vu leur taux d’acide ellagique augmenter de 58%, celui en épicatéchines de 100%, d’acide gallique de 68%, de quercétine de 190% et de rutine de 137%.

Ces effets sont bénéfiques lorsqu’ils sont apportés par l’alimentation pour deux raisons principales. La première est que les quantités présentes demeurent faibles et la seconde concerne leur durée d’action. A la différence des produits chimiques utilisés par l’homme, l’exposition est ponctuelle. Ils ne présentent donc pas de toxicité pour l’homme dans les quantités issues de l’alimentation. Pour produire ces composés, les végétaux ont besoin de temps mais aussi et surtout d’être stressés, à savoir exposés à des agresseurs. Lorsque les plants sont issus d’une agriculture intensive utilisant fortement les biocides, n’ayant plus besoin de se défendre, ils réduisent en toute logique la quantité de principes actifs. Les trois principaux facteurs de stress végétal permettant d’augmenter les teneurs en composés phénoliques sont le mode de culture, le manque d’eau et le stress dit biotique (par un micro-organisme)21. Une méta-analyse a d’ailleurs mis en évidence une teneur moyenne en composés phénoliques 12% supérieure dans les fruits et légumes d’origine biologique comparativement à ceux issus d’agriculture conventionnelle22. De même, il a été démontré que la teneur en vitamine C augmente tout au long du mûrissement du fruit23, respecter son cycle naturel de croissance apparaît dès lors comme du bon sens. En utilisant les méthodes de monoculture intense et les biocides chimiques de manière massive, nous détruisons l’ensemble du système symbiotique que la nature a construit. Nous autodétruisant par là même.

Que penser des fortes doses d’antioxydants ?

Le principe de l’hormèse amène donc à se questionner sur l’intérêt de consommer des antioxydants sous forme de compléments alimentaires à long terme, qui plus est à haute dose. Plusieurs études d’intervention ont en effet mis en évidence une absence d’effets positifs, voire une augmentation de la mortalité. Une méta-analyse publiée dans la revue Annals of Internal Medicine de 324 653 personnes n’a pas identifié d’effets bénéfiques d’une supplémentation en antioxydants sur la prévention cardiovasculaire, mais une augmentation des risques de cancer chez les fumeurs24. Des effets similaires ont été retrouvés par deux autres méta-analyses concernant les fonctions cognitives et les risques de démence chez les personnes âgées25,26. D’autres auteurs suggèrent une augmentation des risques de mortalité de maladies chroniques, en particulier de cancer, à la suite de la supplémentation en antioxydants chez l’animal et chez l’homme27-32. Une méta-analyse parue dans JAMA incluant 68 essais randomisés, soit 232 participants, a notamment révélé une augmentation de la mortalité de 7% à la suite de la consommation de bêta-carotène en forte quantité, de 14% de vitamine A et de 4% de vitamine E33.  De même, une méta-analyse de 78 essais randomisés regroupant 296 707 participants a conclu non seulement à l’absence d’effets positifs d’une supplémentation en antioxydants, mais surtout à une augmentation de la mortalité de 4% dans les études présentant le moins de biais de confusion34. Les antioxydants issus de compléments alimentaires parviennent en effet difficilement à atteindre les mitochondries, le siège du stress oxydatif, ce qui explique en partie leur faible efficacité35. Par ailleurs, ces derniers inactivent un facteur de transcription cellulaire, la protéine p53, alors qu’elle exerce un effet répresseur contre le développement tumoral30. Toute la difficulté est donc de parvenir à cibler une activité antioxydante donnée envers les cellules tumorales, ce que ne font pas les compléments alimentaires.

Il est également désormais bien établi que la complémentation en antioxydants juste après l’effort physique n’améliore non seulement pas les performances36, mais altère surtout les capacités d’adaptation attendues de l’entraînement, en particulier l’activité de PGC1-alpha et plus globalement les mécanismes de l’hormèse mitochondriale37-42. Selon une étude randomisée en double aveugle, l’absence d’adaptation à la suite d’une supplémentation en vitamine C (1g/j) et E (300 mg/j) semblerait surtout cibler la SOD et TFAM, elle n’altérerait pas l’ensemble des mécanismes de la biogénèse mitochondriale43. Un autre point est important : qui dit stress, dit absence d’habitude. En d’autres termes, la meilleure façon de surprendre vos mitochondries est de ne pas les installer dans une routine.

La vitamine C

Certainement la plus connue, la vitamine C fait partie des vitamines antioxydantes avec la vitamine A et E. Elle est d’ailleurs considérée comme l’antioxydant hydrosoluble le plus puissant44. En effet, à la différence de ses deux comparses, la vitamine C n’est pas soluble dans les graisses.  Alors que les recommandations actuelles en France sont de 110 mg/j pour la personne adulte, de nombreux experts estiment que l’apport optimal quotidien se situe plutôt entre 200 et 400 mg en dehors de toute pathologie45-47, à l’image du Pr Balz Frei, professeur de nutrition à l’université de Harvard ou encore du célèbre prix Nobel le Pr Linus Pauling. Or de tels apports sont difficilement atteignables par l’alimentation, y compris lorsque celle-ci est de qualité et d’inspiration méditerranéenne (il faudrait consommer plus de 10 fruits par jour pour atteindre une telle dose, une alimentation riche en fruits et légumes frais en apportant difficilement plus de 200 mg/j). La densité en micronutriments de l’alimentation actuelle a en effet tellement baissé qu’elle apparait insuffisante pour couvrir les besoins optimaux. Par ailleurs, l’homme a perdu sa capacité à synthétiser sa propre vitamine C il y a plusieurs millions d’années (ne disposant plus d’une enzyme active, L-gulono-gamma-lactone oxydase, présente au niveau du chromosome 849,49) à la différence de la plupart des autres mammifères.  Pour ces raisons, nombreux sont les experts considérant qu’une supplémentation quotidienne d’environ 200 mg de vitamine C se justifie et y compris en cas d’alimentation riche en fruits et légumes frais (300 à 400 mg le cas échéant). En cas de pathologies en lien avec une inflammation de bas-grade ou d’exposition importante à des xénobiotiques, notamment au tabac, un apport complémentaire d’environ 200 mg/j peut également s’envisager, bien qu’il n’existe pas de données solides permettant de justifier d’une quelconque amélioration des symptômes. L’objectif sera avant tout d’éviter les effets d’un déficit et de répondre aux besoins optimaux, davantage que de rechercher un effet additionnel. La vitamine C est particulièrement sensible à l’oxydation, notamment à la lumière et à la chaleur. À titre d’exemple, la teneur en vitamine C de la pomme de terre est réduite de moitié à peine 24h après sa récolte. Il est donc essentiel de consommer les végétaux les plus frais possible et crus (selon votre tolérance digestive).  Si vous souhaitez avoir recours à une supplémentation, un apport d’ascorbate de calcium ou de sodium apparait le plus adapté.

Aliments riches en vitamine C

Aliments Vitamine C (mg/100g) Portion (g)  Vitamine C (mg/portion)
Poivron crus 109 à 184 150 164 à 276
Brocoli 106 150 159
Chou 103 150 155
Kiwi 93 120 112
Chou-fleur 57 150 86
Pamplemousse, orange 41 150 62
Mandarine 27 150 41
Pomme de terre cuite (four) 13 150 20
Fenouil 10 150 25

La vitamine A et les caroténoïdes

Sans doute avez-vous déjà entendu que manger des carottes permet d’avoir les fesses roses ou d’être de bonne humeur ? Une telle rumeur est due à la présence de bêta-carotène offrant aux carottes une panoplies de couleurs allant du jaune vif à l’orange, voire au violet (dans ce dernier cas, la couleur est avant tout liée à la présence d’autres antioxydants, les anthocyanes). Mais quel est le lien avec la couleur des fesses me direz-vous ? Il apparaît que l’excès de caroténoïdes dans le sang, ce que l’on nomme une hypercaroténémie, peut provoquer une coloration rose/orangée de la peau, la caroténodermie ou xanthordermie. Cet excès est également lié à un défaut de conversion du bêta-carotène en rétinol (la vitamine A) lors de pathologies comme le diabète, l’hypothyroïdie ou les troubles rénaux par exemple, mais aussi à un excès de caroténoïdes d’origine alimentaire ou médicamenteuse. Cette coloration est transitoire et non toxique.

Le terme de vitamine A est en réalité générique. Il définit une famille de composés, les rétinoïdes (retinol, retinaldéhyde, acide rétinoïque) ou de provitamine A, les caroténoïdes, dont le plus connu est le bêta-carotène. L’alimentation peut apporter directement de la vitamine A sous forme de rétinol via les produits animaux gras (essentiellement les œufs, les huiles de poisson, les produits laitiers, le beurre, le foie) ou des caroténoïdes végétaux et en particulier le bêta-carotène à l’origine de la couleur jaune-orangée (la chlorophylle pouvant toutefois cacher un pigment jaune, un végétal vert peut donc contenir de grandes quantités de bêta-carotène). Ces deux composés sont dans tous les cas utilisés par l’organisme pour être métabolisés en acide rétinoïque, la molécule la plus active51,52. Ses rôles sont multiples, à tel point que la vitamine A est aujourd’hui davantage considérée comme une hormone activant ou désactivant l’expression de certains gènes, notamment via une famille de récepteurs dits RXR et RAR (récepteurs de l’acide rétinoïque)53-55.

Les caroténoïdes représentent une grande famille d’antioxydants, on en dénombre plus de 65056. Il s’agit de pigments naturellement présents dans les plantes, les champignons, les algues et les bactéries57. Entre 30 et 40 d’entre eux sont régulièrement retrouvés dans le sang en fonction de l’alimentation. Le lycopène, la lutéine, la zéaxanthine, la β-cryptoxanthine ou encore le β-carotène sont les plus abondants58,59.  Cette famille de pigments joue de très nombreux rôles bénéfiques pour la santé humaine (voir tableau).

Aliments riches en vitamine A ou en caroténoïdes

Vitamine A (rétinol)
Aliments rétinol (mg/100g) Portion (g) rétinol (mg/portion)
Foie de volaille 14,5 100 14,5
Foie de veau 10,5 100 10,5
Huile de foie de morue 30 10 3
Epinards 0,47 200 0,94
Beurre 0,80 30 0,24
Foie de volaille 14,5 100 14,5
Foie de veau 10,5 100 10,5
Huile de foie de morue 30 10 3
Epinards 0,47 200 0,94
Beurre 0,80 30 0,24
Jaune d’oeufs crue 0,34 40 0,14
Bêta-carotène (caroténoïde)
Aliments Bêta-carotène (mg/100g) Portion (g) Bêta-carotène (mg/portion)
Patate douce cuite 10,5 150 15,8
Carotte crue 8,29 150 12,4
Epinards 5,63 200 11,3
Potiron cuit 6,02 150 9,0
Laitue romaine 5,23 50 2,6
Jaune d’oeufs cru 0,34 40 0,14
Lycopène (caroténoïde)
Purée de tomates 27 100 27
Pastèque 4,5 150 6,8
Melon 2,1 150 3,2
Tomate crue 3 100 3
Pamplemousse rose 1,7 150 2,6
Abricot 1,1 100 1,1
Lutéine et zéaxanthine (caroténoïde)
Epinards cuits 23,6 150 35,4
Chou frisé 14,4 150 21,6
Chou vert 8,1 150 12,2
Poivron orange 3,1 150 4,7
Laitue romaine 7,1 50 3,6
Melon 2,2 150 3,3
Courgette (cuitte avec peau) 1,7 150 2,6
Brocoli 1,2 150 1,8
Maïs 1,6 80 1,4
Asperges cuites 1,3 100 1,3
Butternut 0,8 150 1,2
Jaune d’oeuf 1,7 40 0,40

Les polyphénols ou composés phénoliques

Il s’agit de la grande famille de composés végétaux reconnus pour leurs propriétés antioxydantes et bénéfiques pour la santé60,61. Je l’ai évoqué dans la partie relative à l’hormèse, les polyphénols sont en réalité des métabolites secondaires des plantes, généralement impliqués dans la défense contre le rayonnement ultraviolet ou l’agression par des agents pathogènes. Ce sont également eux qui peuvent conférer aux aliments végétaux leur amertume et leur astringence, à l’image du thé, du cacao ou du vin rouge par exemple. Ils contribuent également à la saveur, à l’odeur et à la stabilité des végétaux contre l’oxydation. Plus de 8 000 composés phénoliques ont été identifiés dans diverses espèces végétales.  Les flavonoïdes sont les plus abondants (environ 60% des polyphénols) et représentent le groupe le plus étudié (flavonols, flavones, flavanones, flavanols, anthocyanes et isoflavones)62. Plus de 4 000 variétés ont été identifiées et la plupart sont responsables des couleurs attrayantes des fleurs, des fruits et des feuilles63. Les plus connues sont la quercétine et les catéchines.

Aliments riches en vitamine A ou en caroténoïdes

Aliments Flavonoïdes (mg/100g) Portion (g) Flavonoïdes  (mg/portion)
Myrtille 289,3 100 289,3
Raisin noir 149,4 120 179,3
Cassis 170,4 100 170,4
Chou rouge (cru) 210,7 80 168,6
Mûre 147,6 100 147,6
Chou frisé 93 150 139,5
Orange 73,4 150 110,1
Prune 102,7 100 102,7
Pamplemousse 55,4 150 83,1
Groseille 79,5 100 79,5
Câpre 493 15 74
Haricot noir 44,5 150 66,8
Chocolat noir 206,3 30 61,9
Framboise 55,6 100 55,6
Vin rouge 34,5 140 48,3
Cerise 44,4 100 44,4
Fraise 33,5 100 33,5
Mandarine 18 150 27
Roquette 47,1 50 23,6
Oignon rouge (cru) 56,6 40 22,6
Pêche blanche 17,8 120 21,4
Thé noir 118,4 10 11,8
Thé noir 69,6 10 7

Viennent ensuite les acides phénoliques (environ 30%, essentiellement les acides coumarique, caféique, férulique et sinapique) puis les stilbènes. Concernant ces derniers, la plupart agissent comme des composés antifongiques synthétisés en réponse à un stress subi par la plante. Le plus connu d’entre eux est le trans-resvératrol, présent dans le vin rouge, et à l’origine du French paradox.

Aliments riches en acides phénoliques

Aliments  Acides phénoliques (mg/100g) Portion (g)  Acides phénoliques  (mg/portion)
Châtaigne 1215 100 1215
Framboise 111,9 100 111,9
Mûre 50,2 100 50,2
Olive noire 42,1 30 12,6
Noix décortiquée 39,7 30 11,9
Vin rouge 7,01 140 9,81
Datte séchée 16,7 30 5,0
Chou-fleur 2,26 150 3,39
Thé noir 16,2 10 1,62
Thé vert 9,90 10 0,99

Dans la plupart des cas, l’enveloppe des végétaux est la partie la plus concentrée en polyphénols64.  Ces composés se caractérisent toutefois par une teneur très variable en fonction des conditions environnementales, du degré de maturité et du mode de culture (type de sol, exposition au soleil, niveau d’hydratation, usage de pesticides, agressions et stress de la plante, etc.65). La teneur en acide phénolique diminue par exemple pendant le mûrissement tandis que celle en anthocyanes augmente66. Le mode de stockage peut également affecter le contenu en polyphénols du fait de leur oxydation. C’est d’ailleurs ce qui explique en partie le changement de couleur et de goût des végétaux au cours de leur conservation. Cette situation peut être considérée comme positive, comme dans le cas du thé, ou délétère car à l’origine du brunissement des végétaux66. La température est un autre facteur de variation. Le froid peut être responsable d’une perte de teneur (comme dans le cas des pommes, des poires ou des oignons), tout comme la cuisson. En moyenne, les oignons et les tomates perdent de 75% à 80 % de leur teneur en quercétine après une ébullition de 15 min, 65% après une cuisson au four à micro-ondes et 30% à la suite d’une friture67,68.

Chaque polyphénol possède une biodisponibilité différente, la plupart étant présents dans les aliments sous une forme native très mal assimilée (esters, glycosides ou polymères)69 Leur activité biologique est donc délicate à déterminer, à l’image des phyto-œstrogènes de soja70. Ils sont soumis aux enzymes digestives mais aussi et surtout métabolisés par les bactéries du microbiote intestinal. Ce sont donc ces dernières qui vont déterminer en grande partie leurs effets biologiques (voir le pilier intestinal)71,72.  Les rôles des polyphénols sur la santé sont évidents. Ils ont en effet démontré des propriétés préventives dans le cadre de la plupart des pathologies de civilisation. Ces bénéfices sont avant tout attribuables à leurs activités antioxydantes et immunomodulatrices73-75.

Voici une liste d’antioxydants particulièrement bénéfiques :

La quercétine :

Elle est le principal flavonoïde présent dans les aliments. Elle est naturellement présente dans les oignons (surtout rouges), les câpres (il s’agit d’ailleurs de l’aliment qui en contient le plus pour 100g), les pommes, les petites baies, le thé, les brocolis, la coriandre, l’aneth ou encore les agrumes76. A titre d’anecdote, la concentration la plus élevée en quercétine dans l’oignon se trouve dans les anneaux les plus extérieurs et dans la partie la plus proche de la racine77. Une étude fait par ailleurs état d’une teneur 79% plus élevée dans des tomates d’origine biologique comparativement à des tomates issues de culture conventionnelle78. La quercétine se retrouve également dans la plupart des miels79. Au final, les principales sources alimentaires dans l’alimentation occidentale sont les oignons, les pommes et le thé80.

Aliments riches en vitamine en quercétine

Aliments  Quercétine (mg/100g) Portion (g)  Quercétine  (mg/portion)
Fenouil 48,8 100 48,8
Câpre 234 15 35,1
Chou frisé 22,6 100 22,6
Asperge 14 100 14
Oignon rouge cru 30 40 12
Oignon rouge cuit 6,8 150 10,2
Myrtille 7,7 100 7,7
Chou de Bruxelles cuit 4,3 150 6,5
Pomme 4 150 6
Figue 5,5 100 5,5
Roquette 7,9 50 4
Poudre de cacao 10 30 3
Thé vert 2,8 10 0,28
Thé noir 2,7 10 0,27

Les épicatéchines :

Elles représentent la grande majorité des flavanols, famille de composés appartenant aux flavonoïdes. Les épicatéchines sont particulièrement concentrées dans certains fruits et légumes comme le le thé, les baies, le vin, les pommes et le cacao81.  Parmi les fruits frais, les pommes, les mûres, les cerises et le raisin en so les plus riches. Comme pour l’ensemble des polyphénols, les teneurs peuvent toutefois fortement varier en fonction des facteurs environnementaux, du mode de culture et des conditions de conservation. Les légumineuses en contiennent également en quantité significative, à l’image des haricots secs et des fèves. Les épicatéchines du raisin sont essentiellement présentes dans les pépins, la rafle et la peau des fruits, surtout quand ils sont peu mûrs. Selon une étude menée auprès des vins issus d’Afrique du Sud, ce breuvage apparait d’ailleurs plus riche en épicatéchines qu’en resvératrol82.

Aliments riches en vitamine en épicatéchines

Aliments  Epicatéchines (mg/100g) Portion (g)  Epicatéchines  (mg/portion)
Pomme 28,7 150 43,1
Haricot sec 22,5 150 33,8
Chocolat noir 70 30 21
Poudre de cacao 158 10 15,8
Mûre noire 11,5 100 11,5
Pêche 8 120 9,6
Cerise 7,8 100 7,8
Fèves 37,5 20 7,5
Raisin noir 5,2 120 6,24
Vin rouge 3,8 140 5,32
Thé vert 8 10 0,8
Thé noir 3,9 10 0,39
Thé Oolong 2,8 10 0,28

Le resvératrol :

Il s’agit d’un polyphénol appartenant à la famille des stilbènes, présent dans les baies mais aussi dans ce fameux breuvage à l’origine du concept de French paradox et qui lui a valu autant de notoriété, le vin rouge83,84. Comme pour les catéchines, le resvératrol est essentiellement présent dans la peau des raisins. Son pic de concentration survient juste avant que le grain arrive à maturité. La synthèse de cet antioxydant est permise grâce à l’action d’une enzyme, la stilbène synthase, stimulée en cas de stress extérieur, notamment par les UV du soleil et l’agression par des champignons. Pour cette raison, les concentrations peuvent fortement varier en fonction de l’ensoleillement, la zone de culture, le millésime et bien sûr le type de cépage.

Aliments riches en resvératrol

Aliments  Resvératrol (mg/100g) Portion (g) Resvératrol  (mg/portion)
Airelle 1,92 100 1,92
Groseille 1,57 100 1,57
Vin rouge 1,07 140 1,50
Myrtille 0,67 100 0,67
Fraise 0,35 100 0,35
Raisin noir 0,33 100 0,33
Lentille 0,09 150 0,14
Chocolat noir 0,14 30 0,04
Pistache décortiquée 0,11 30 0,03
Cacahuète décortiquée 0,07 30 0,02

L’allicine de l’ail :

Certains écrits Zoroastriens d’Iran datant du VIème siècle avant JC faisaient déjà référence aux vertus thérapeutiques de l’ail. Celui-ci était également utilisé par la population sumérienne. Plus tard, au cours des premiers jeux olympiques en Grèce, il était donné aux athlètes dans le but de développer leur endurance85. L’ail contient en effet de nombreux composés, plus de 2 000 ayant été identifiés. Les molécules les plus actives sur la santé sont des composés soufrés, également à l’origine de son odeur caractéristique86. L’alliine est celui qui est le plus étudié. Lorsque l’ail est endommagé, celui-ci libère une enzyme particulière, l’alliinase, à l’origine de la transformation de l’alliine en allicine87. C’est d’ailleurs l’action de l’alliinase qui confère une odeur particulièrement forte et volatile à l’allicine, l’alliine étant quant à elle inodore et sans saveur. Au même titre que les polyphénols, on peut donc retenir que le composé à l’origine de vertus sur la santé est le fruit d’une agression du végétal. L’ail contient également des polyphénols (apigénine et myricétine essentiellement) et des saponines. Il possède donc une activité antioxydante significative, en particulier lorsqu’il est vieilli86. En pratique, la consommation d’une gousse d’ail par jour exerce des effets significatifs sur la santé. Il est toutefois important de le consommer frais et de bien le mastiquer pour libérer l’alliinase et former ainsi l’allicine, même si ce n’est pas le seul composé bénéfique pour la santé. L’alliinase étant par ailleurs inactivée à 70°C, je vous recommande de ne pas chauffer l’ail à haute température et de le rajouter au dernier moment si vous faites mijoter des plats88. L’ail mariné représente également une alternative intéressante et, consommé sous sa forme vieillie (plus exactement quand il a été fermenté entre 60 et 90°Cdans un environnement très humide pendant 30 à 40 jours, parfois pendant plus de 2 ans), les propriétés sont encore plus marquées. Compte tenu de ses effets antiplaquettaires, l’ail doit toutefois être évité avant une opération chez les patients atteints de troubles de la coagulation. Sa consommation doit également être surveillée en cas de traitement par des anticoagulants ou antiplaquettaires (notamment aspirine, héparine et warfarine par exemple)89. Il peut également interagir avec certains médicaments88.

Le sulforaphane du brocoli :

Ce chou peut être considéré comme un véritable puit de jouvence d’antioxydants ! Il est en effet riche en sélénium, vitamines C et E, caroténoïdes et polyphénols. Parmi ces derniers, les principaux sont l’acide gallique et des molécules issues de flavonols (quercétine, kaempferol et myricétine)90,91. Il contient également des composés ayant contribué fortement à sa réputation dans le monde de la nutrition : les glucosinolates et l’un de ses métabolites, le sulforaphane. Les glucosinolates sont, comme la plupart des polyphénols, des composés produits par les plantes pour se défendre en cas d’agression. Ainsi plus le végétal est soumis à un stress, plus forte en sera la teneur92. Le sulforaphane est présent dans de nombreux végétaux (tous les choux, la moutarde, le navet, les radis, la roquette, le cresson) mais la palme d’or revient au brocoli, en particulier aux jeunes pousses (les graines en sont encore plus concentrées). Plus précisément, le brocoli contient un actif de la famille des glucosinolates, la glucoraphanine ainsi qu’une enzyme, la myrosinase, interagissant pour produire le sulforaphane. Néanmoins, cette réaction n’est possible que lorsque le végétal est croqué, la mâche et l’eau permettant de mettre les deux actifs en contact. La cuisson inactive cette enzyme et détruit une partie des glucosinolates (il n’en reste par exemple plus que 63% après une cuisson à l’eau)93,94.  De même, la surgélation industrielle est à l’origine d’une perte de 66% des polyphénols et de 33% de l’activité antioxydante totale du brocoli. Cette perte est toutefois avant tout due au prétraitement réalisé, à savoir le blanchiment, plutôt qu’à la surgélation elle-même94,95. Ainsi, si vous souhaitez potentialiser les bénéfices du brocoli, je vous recommande de le consommer jeune, frais, peu cuit et de bien le mastiquer. Une autre solution peut être de consommer le brocoli cru, en apéritif par exemple, ou en association avec un autre végétal contenant de la myrosinase comme le radis (blanc ou noir), le cresson, la moutarde, le raifort et même le wasabi. Prendre soin de votre microbiote est également un point important. Les bactéries intestinales sont en effet capables de métaboliser les glucosinolates, même en l’absence de myrosinase96,97.

Le gingérol du gingembre :

Une des principales propriétés du gingembre est son activité antiémétique, à savoir sa capacité à réduire les nausées et les vomissements, notamment en cas de chimiothérapie ou lors de la grossesse98-102. Selon une revue systématique de 109 essais contrôlés destinés à analyser les effets du gingembre dans différentes indications, les doses utilisées se situent généralement entre 1 et 1,5 g de poudre de gingembre par jour. D’après la même revue systématique, 7 essais contrôlés ont confirmé la capacité du gingembre à simuler la digestion103. Des propriétés de réduction des risques de cancer du tube digestif lui sont également attribuées, en particulier contre le cancer colorectal104. Le gingembre est aussi utilisé contre les douleurs, notamment au cours des périodes menstruelles, lorsqu’il est pris 2 jours avant le début des règles et pendant 5 jours à hauteur de 1,5g de poudre par jour105. Selon certains auteurs, il apparait aussi efficace que l’ibuboprofène103. Ces études demeurent toutefois de faible qualité scientifique et les conclusions relatives à d’autres types de douleurs, notamment musculaires, sont plus nuancées. L’effet du gingembre contre l’inflammation est davantage reconnu, en particulier en cas d’arthrose106,107. Huit essais cliniques randomisés ont ainsi constaté une réduction de l’inflammation après trois mois de consommation de 500 mg de poudre de gingembre (notamment une diminution des cytokines IL-1, Il-8, TNF-α et des COX)108-111, de manière aussi efficace que l’ibuprofène112. Le gingembre a également fait l’objet d’études in vitro et précliniques mettant en évidence des  propriétés neuroprotectrices113-115 ou de réduction de la résistance à l’insuline116-118. Enfin, qu’en est-il de la rumeur quant à son possible effet aphrodisiaque ? S’il semble augmenter légèrement les taux de testostérone, son intérêt réside surtout dans l’amélioration de la qualité du sperme119-121.

La liste des polyphénols présentant des bénéfices pour la santé pourrait être poursuivie ainsi pendant de nombreuses pages, à l’image des curcuminoïdes du curcuma et de son chef de file la curcumine ou encore des OPC de la cannelle.

Exemples de propriétés des principaux antioxydants

Type Famille Antioxydant Aliment source Propriété principale
PHENOLS Flavonoïdes Anthocyanidines Fruits rouges, prune, cerise, vin, raisin noir Possèdent des propriétés antibactériennes Interviennent dans la prévention cardiovasculairE
Catéchines (Flavanol) Pomme, haricots secs, mûre, cacao, pêche, thé Ont un effet bénéfique sur la tension artérielle, notamment chez les personnes hypertendues

Contribuent à réduire les risques d’AVC, de maladies coronariennes et de diabètes

Isoflavones Soja, pois chiche, fèves, groseille, haricot blanc Possèdent des propriétés phyto-œstrogènes qui permettrait de réduire les risques de cancers hormono-dépendants

Soulagent les troubles liés à la ménopause

Ont une activité anti-inflammatoire qui pourrait être bénéfique contre les maladies cardiovasculaires, la réduction de la tension artérielle et les maladies neurodégénératives

Quercétine (Flavanol) Fenouil, câpres, chou, oignon, asperge, haricot rouge, myrtille Participe à la prévention des maladies cardiovasculaires

A un effet bénéfique contre les maladies neurodégénératives

A des activités antivirale, antifongique, antiparasitaire et antibactérienne

Réduit les symptômes de l’asthme et de la libération d’histamine en cas d’allergie

Non-flavonoïdes Acides phénoliques Châtaigne, fruits rouges, olive noire, noix, vin, chou-fleur Ont des propriétés anti-inflammatoires et antibactériennes

Semblent participer à la prévention de nombreuses maladies : cancers, maladies cardiovasculaires et neurodégénérative

Pourraient aider à prévenir le vieillissement de la peau

Lignanes Graines de lin, graines de sésame, chou, seigle, avoine, abricot, haricot vert Possèdent des propriétés phyto-œstrogènes qui permettrait de réduire les risques de cancers hormono-dépendants

Ont une activité anti-inflammatoire qui pourrait être bénéfique contre les maladies cardiovasculaires, la réduction de la tension artérielle et les maladies neurodégénératives

Resvératrol (stilbène) Fruits rouges, vin, raisin noir, lentilles, cacao, pistaches Intervient dans la régulation de l’inflammation

Stimule la biogénèse et l’activité mitochondriales

Régule la vasoconstriction, il pourrait donc avoir un rôle dans la prévention des maladies cardiovasculaires

Possède des propriétés antibactériennes

Curcuminoïdes Curcuma Possèdent de puissantes propriétés anti-inflammatoires
Tanins Pépins de raisin, fruits rouges, thé, café Possèdent des propriétés anti-inflammatoires, antivirales et anti-sceptique
Caroténoïdes Bêta-carotène Patate douce, carotte, épinards, potiron, laitue romaine, persil Est un précurseur de la vitamine A, facteur clé de l’immunité

Est essentiel pour la bonne vision de nuit

Lycopène Purée de tomate, pastèque, melon, pamplemousse, abricot Possède une activité protectrice contre le cancer de la prostate

Pourrait avoir une activité protectrice contre les maladies cardiovasculaires

Lutéine et zéaxanthine Epinards, chou, poivron, laitue romaine, melon, brocoli Participent aux performances visuelles en filtrant la lumière bleue et pourraient prévenir des formes tardives de la DMLA
Permettent de réduire les risques d’athérosclérose

Exemples de propriétés des principaux antioxydants

Aliments Principaux antioxydants Principales propriétés
Brocoli Vitamines C, E, Lutéine et zéaxanthine Stimule le système immunitaire

Propriétés anti-inflammatoires, cardioprotectrices et neuroprotectrices

Prévention de la DMLA et de la cataracte

Oignon Quercétine et autres flavonoïdes Agent antibactérien, antifongique, antiviral et antiparasitaire

Prévention des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives

Réduction des symptômes de l’asthme et des allergies

Epinards Lutéine et zéaxanthine, Bêta-carotène, Vitamines A et E Prévention de la DMLA et de la cataracte

Prévention des maladies cardiovasculaires

Propriétés anti-inflammatoires

Cacao Flavonoïdes (épicatéchines, quercétine), Resvératrol Prévention des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives

Agent antibactérien, antifongique, antiviral et antiparasitaire

Propriétés anti-inflammatoires et antimicrobiennes

Ail Allicine, Flavonoïdes, Polyphénols Prévention des maladies cardiovasculaires

Agent antibactérien et antifongique

Potentiel agent anti carcinogène

Stimule la synthèse de cellules immunitaires

Thé vert Epicatéchines (EGCG) Diminution de la pression artérielle

Réductions des risques d’AVC, de maladies coronariennes et de diabètes

Effet chélateur du fer qui participe à la neuroprotection

Propriétés antivirales

Curcuma Curcumine Propriétés anti-inflammatoires

Neutralise les radicaux libres et active les enzymes antioxydantes

Réduction des risques de maladies cardiovasculaires

Effet chélateur du fer qui participe à la neuroprotection

Chou kale Vitamine C, Lutéine et zéaxanthine, Flavonoïdes (quercétine), Lignanes Prévention des maladies cardiovasculaires et neurodégénératives

Bénéfique pour la vision et prévention de la DMLA et de la cataracte

Stimule le système immunitaire

Propriétés anti-inflammatoires

Agent antibactérien, antifongique, antiviral et antiparasitaire

Cannelle Proanthocyanidine (OPC), Cinnamaldéhyde Propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires

Action hypoglycémiante

Gingembre Gingérol Activité antiémétique

Anti-douleur

Propriétés anti-inflammatoires (arthrose)

Cannelle Proanthocyanidine (OPC), Cinnamaldéhyde Propriétés antimicrobiennes et anti-inflammatoires

Action hypoglycémiante

Romarin Acides phénoliques (carnosique) Propriétés antimicrobiennes, hépato-protectrices, neuroprotectrices, cardioprotectrices et anti-angiogéniques

Anthony Berthou

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